Par Auteur lbl
Dans un article précédent [Auteur lbl], nous n’avions pas ménagé ceux qui jadis nous ont préparé ce que devrait être l’histoire de l’islam. Nous leur reprochons également de nous avoir fourni une interprétation du vocable du Coran à leur guise, et par la même occasion d’avoir tenté de nous imposer leur version de la langue arabe. Comme pour l’histoire de l’islam, la révision de cette version de l’arabe nous permettra de faire un pas en avant en découvrant des sens jusqu’ici cachés.
Vous avez surement entendu dire qu’une des plus fiables références pour la langue arabe est le Coran. D’ailleurs cette idée, souvent véhiculée dans les milieux scientifiques, m’a personnellement convaincu, au point d’en constituer un principe essentiel pour mon étude du Coran. Cette idée peut être vérifiée tout simplement en parcourant les plus anciens dictionnaires arabes, comme par exemple le fameux lisan al’arba, qui font presque systématiquement appel à des versets du Coran, parfois en montrant clairement qu’ils le prennent pour référence. Ils partent du principe communément admis que le Coran ne peut pas se tromper sur la langue arabe.
[12:2] Voici nous le fîmes descendre un Coran arabe il se peut que vous raisonniez.
Et la langue du Coran est d’ailleurs rappelée à maintes reprises ,voir les versets : 13:37, 16:103, 20:113, 26:195, 39:28, 41:3, 41:44, 42:7, 43:3 et 46:12
Malheureusement, ces dictionnaires regorgent d’explications diverses issues des ahadith, ces récits attribués au prophète Mohamed, dont nous avons expliqué précédemment le peu de fiabilité (même article [Auteur lbl]). Dès lors qu’un mot présente un ambiguité, les idées pour l’expliquer ne manqent pas, le but étant de fournir absolument une explication. C’est justement en s’intéressant de près aux lexiques et exégèses, que l’on s’apperçoit du peu de fiabilité de la version officielle de l’histoire de l’islam, contées par nos anciens.
Mais il semblerait que le rôle du Coran va au-delà de la conservation de la langue arabe, comme le dit si bien le chercheur Mansour Sayah [SAYAH] :
L’arabe pur auquel fait allusion le Coran semble donc être cette langue, que l’on pourrait appeler la langue de culture, et qui était le propre, non pas de tous, mais de ceux qui maniaient le verbe à un niveau très élevé. Ainsi, faut-il éviter l’erreur grossière qui consisterait à croire qu’il y avait, du temps de l’antéislam, une langue unique entre les Arabes qui, au fil du temps, se serait « dégradée » pour donner naissance aux différents parlers locaux (souvent appelés dialectes...). Il n’en va pas de l’arabe comme avec le latin.
On comprend alors que le Coran a un rôle de rassembleur de cette langue éparse, donc pourquoi pas de créateur de la langue arabe officielle. Voici ce que dit le même auteur à ce propos :
L’arabe du coran est donc celui utilisé par la poésie préislamique, ce que confirme aussi André Miquel (1993 :14) : « Linguistiquement parlant, le Coran est le triomphe de l’arabe. Mais de quel arabe ? D’entre tous les idiomes connus dans la Péninsule, à travers les deux grandes familles du Nord et du Sud, le Coran répudiant tel ou tel dialecte au sens strict du terme, a choisi, pour une transmission à la fois intelligible et noble, le langage qui était utilisé par les poètes préislamiques, sorte de koïnè littéraire, peut être à l’origine dialecte d’une région limitée, promu en tout cas, dès avant l’Islam, au rang de langage poétique, commun, dont l’aire d’extension pousse, de l’Arabie centrale et orientale, très loin vers le nord, jusqu’en marges steppiques de Syrie et de Mésopotamie ».
[...] Le latin est la mère des langues romanes, or l’arabe du Coran n’est pas cette langue à partir de laquelle se seraient dégradés les dialectes actuels, mais une langue savante commune aux tribus arabes. Ces deux registres de langue remontent bien avant l’Islam.
Loin de nous toutefois l’idée de considérer tout chercheur ou toute recherche scientifique comme la source de la vérité, mais nous considérons que plus la démarche est sérieuse plus les chances de réussite dans la quête du savoir sont grandes. Pour nous Dieu est l’unique source de savoir, un scientifique n’étant qu’un être allant plus loin que le commun des mortels dans sa quête, et utilisant des outils d’analyse plus sérieux que le simple discours quotidien. À l’échelle d’une intelligence beaucoup plus évoluée, pour ne pas dire divine, même les scientifiques sont à l’écart du savoir absolu.
Donc partons de ce principe que la langue arabe n’a de représentant que le Coran. Partons du principe que c’est ce dernier qui est le plus à même de nous éclairer sur le vocable arabe. Comme notre objectif est de comprendre le Coran, partons du principe que c’est le Coran qui doit nous éclairer sur le Coran, avant tout recours à d’autres sources.
Partons du fait que c’est Dieu finalement qui, à travers le Coran, a choisi pour nous les mots qui finiront par constituer le vocabulaire arabe. Tout comme il avait choisi un vocabulaire qu’il enseigna à notre ancêtre Adam :
[2:31] Et Il apprit à Adam tous les noms, puis Il les présenta aux Anges et dit : “Informez-Moi des noms de ceux-là, si vous êtes véridiques ! ”
- Nécessité d’une traduction littérale
- Signification du verbe dharaba communément traduit par frapper
- Mise en pratique de 4:34 et polygamie
- Exploration nouvelle des versets à la lumière de la nouvelle définition
- Annexe : occurrences de la racine Dha-Ra-Ba
On peut se poser la question de savoir si le Coran peut suffir à expliquer le Coran ? Un livre seul peut-il générer son propre lexique ? En toute logique cela relèverait du miracle. Mais rien n’est impossible à l’auteur du Coran. Surtout que ce dernier est capable d’utiliser un codage mathématique, que lui seul maîtrise. S’il nous était révélé, ce codage pourrait compléter ce qui échapperait à l’analyse littéraire. Ce codage semble exister, il s’agit du miracle mathématique lié au nombre 19, découvert en 1970 par le Dr Rashad Khalifa [RASHAD]
De son côté, l’analyse littéraire d’un texte quelconque peut elle même arriver à fournir un grand nombre d’informations. Pour une œuvre aussi majestueuse que le Coran, le fait de « lire entre les lignes » est essentiel. Il est également essentiel de s’intéresser aux moindres petits détails. Enfin, il importe de s'intéresser au Coran dans sa globalité et non verset par verset. Cela prends du temps, ce qui est certainement voulu, pour notre plus grand bien. Ne dit-on pas que la descente du Coran fut progressive et qu’elle dura une vingtaine d’années ?
A titre illustratif, prenons un mot, et analysons-le pour voir ce qu’on peut en tirer. Prenons le mot le plus utilisé dans le Coran : il s’agit du mot constitué de la lettre uniqueو, la sixième lettre de l’alphabet arabe, qui se prononce waw (lettre similaire au vav hébreux qui est également en 6 ème position de l’alphabet hébreux).
Suivant le fichier en notre possession, il y aurait 9766 mots waw. Alors la question est : comment deviner qu’il s’agit bien d’un « et » si nous n'avons connaissance d'aucun autre mot du Coran ? Cet exercice, tout le monde peut donc s’y prêter, y compris bien sûr les non-arabisants !
Est-ce que le simple fait d’observer que ce waw sépare très souvent les mots suffit à nous convaincre qu’il s’agit bien de la conjonction « et » ? C’est peut-être une fausse piste car d’autres mots de ce genre peuvent exister. Enfin la réponse est bien évidemment oui, il s’agit même d’une des particularités de ce Coran : cette utilisation intensive de la conjonction de coordination « et ».
En réalité notre quête a besoin d’hypothèses sur le sens des mots, et rien n’empêche de les rechercher dans notre patrimoine historique, mais à condition qu’aucune ne soit laissée sans vérification. Nous ne rejetons pas l’histoire dans sa totalité mais nous tentons de vérifier systématiquement qu’il y a cohérence avec le Livre. Pour s’en sortir convenablement, la démarche sera donc de donner un sens à priori aux mots puis d’effectuer des vérifications. Certains mots vont êtres confirmés, d’autres infirmés et d’autres mots vont tout simplement être devinés en les analysant dans l’ensemble de leurs places respectives. Enfin, il faut certainement une bonne dose d’aide divine pour réussir, mais de toute manière Dieu dit que tout est écrit par avance (inscrit dans le Livre de la création).
En effectuant l’hypothèse que le waw est un « et » (vous-vous demanderez peut-être pourquoi s’embêter avec cette évidence, mais l’idée c’est de partir de rien puis tout reconstruire...), les premiers résultats apparaîtront. On s’apercevra par exemple que le waw ne signifie pas toujours « et » mais qu’il peut également prendre la forme « surtout », en témoigne le verset suivant :
[2:238] Gardez les prières et (surtout) la prière intermédiaire et dressez-vous pour Dieu assujettis
En ce qui nous concerne, comme point de départ, nous avons tendance à nous inspirer du dialecte présent dans les pays arabes. Celui-ci contient un vocabulaire immense, issu de ce qu’on peut appeler le langage arabe. On s’aperçoit alors qu’une grande partie du vocabulaire coranique a été conservée convenablement à travers les siècles, même si certains vocables ont subi de légers changements, comme l’ajout ou l’abandon d’une ou deux lettres. En revanche certains vocables se sont métamorphosés : ils ne sont plus utilisés comme le suggère le Coran. D’ailleurs, ce changement de définition peut même parfois être déroutant.
Pour illustrer notre propos, choisissons ce verset qui présente l’avantage de ne pas être très long :
[72:3] Et (و) que voici (أنه) élevé soit-il (تعلى) il s’agit d’un sérieux (جد) de la part de notre maître (ربنا) il ne (ما) s’est pris (اتخذ) ni amie (صحبة) ni enfant (ولا ولدا).
Le deuxième mot, que nous avons traduit par « que voici », se prononce en arabe annahou. Il a disparu des dialectes actuels. En revanche nous avons l’équivalent rahou, qui sert en effet à appuyer un propos. Il semble néanmoins présenter une difficulté de traduction. Par exemple certains traduiront par « en vérité », d’autres par l’adverbe «certes ».
La locution « élevé soit-il », qui se prononce en arabe ta’ala, provient de la racine largement connue ‘ali qui veut dire « élevé ». Elle peut être aisément interprétée dans le contexte du verset : il s’agit d’une sorte de « Dieu soit loué ».
Le reste du verset trouve son équivalent quasiment à l’identique dans l’arabe dialectal.
Dans la quête de la compréhension du Coran, l’ultime étape, qui peut se faire en même temps que cette première démarche, consisterait à interroger la multitude de lexiques, dictionnaires et exégèses que l’on peut d’ailleurs se procurer facilement de nos jours sur la toile.
Rappelons que l’interprétation est destinée à tous, et qu’elle contribue à l’amélioration de la connaissance du Coran. Mais les traductions ne s’intéressent à priori qu’à reporter le sens dans une langue donnée. Les traducteurs s’appuient en général sur les exégèses de la langue originale, en l’occurrence l’arabe, puis font l’effort de rechercher les mots les plus appropriés. Mais au final les traductions présentent toujours une touche personnelle, et évidemment aucune n’est parfaite. De plus, si une source est erronée, la traduction l’est également.
Notre article se veut avant tout interprétatif, il est donc destiné à tous, il prétend fournir une valeur ajoutée à notre connaissance du Coran. Même si notre contribution ne concerne que quelques termes bien précis, nous espérons apporter un éclairage conséquent. Nous espérons ravir ceux qui s’intéressent de près aux Livres de Dieu.
En ce qui concerne la traduction vers le français, nous estimons que le lecteur non-arabisant mériterait bien de prendre connaissance des versets tels qu’ils ont été inspirés au prophète, sans inférer avec le texte. D’où notre promotion d’une traduction littérale, mot pour mot, au risque même d’inciter le lecteur à se concentrer plus que d’habitude. Méditer les versets n’est-ce pas un des buts du Coran ? Si celui qui sait lire l’arabe médite, pourquoi en serait-il autrement de celui qui ne lit qu’à travers les traductions ?
[38:29] Un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, afin qu'ils méditent sur ses versets et que les doués d'intelligence réfléchissent !
Un des avantages d’une traduction littérale est le fait de pouvoir étudier le Coran dans la langue traduite. Surtout si le traducteur reproduit fidèlement sa manière de traduire, c’est-à-dire s’il conserve la même translation quand les termes se répètent. À vocable identique, traduction identique. Il peut dès lors faire appel à l’informatique pour ne pas s’y perdre. D’ailleurs, grâce à l’informatique, notre époque est propice à de fidèles traductions du Coran.
Rashad Khalifa (RK) va même jusqu’a formuler que la « bête de la terre » du verset 27:82 n’est ni plus ni moins que l’ordinateur :
[Traduction de RK de 27:82 ] At the right time, we will produce for them a creature, made of earthly materials, declaring that the people are not certain about our revelations.
[27 :82] Et quand la Parole tombera sur eux, nous leur ferons sortir de la terre une bête qui leur parlera déclarant que les gens n'avaient pas nos signes/versets en certitude.
Une traduction fidèle pourra également nous permettra d’apprécier les répétitions rythmiques volontaires, telle que celles figurant dans les versets suivants (à partir de 72:3) :
[72:1] Dis : “Il m'a été révélé qu'un groupe de djinns prêtèrent l'oreille, puis dirent : “Nous avons certes entendu une Lecture merveilleuse [72:3] qui guide vers la droiture. Nous y avons cru, et nous n'associerons jamais personne à notre Seigneur. [72:3] Et que voici élevé soit-il il s’agit d’un sérieux de la part de notre maître il ne s’est pris ni amie ni enfant. [72:4] Et que voici notre insensé disait des extravagances contre Dieu. [72:5] Et que voici nous pensions que ni les humains ni les djinns ne sauraient jamais proférer de mensonge contre Dieu. [72:6] Et que voici il y avait parmi les humains, des mâles qui cherchaient protection auprès des mâles parmi les djinns mais cela ne fît qu'accroître leur détresse...
Donnons maintenant un exemple concret où il est préférable, en tant que traducteurs, de s’éloigner de toute exégèse, et de laisser le lecteur libre du choix de l’interprétation :
[17:46] Nous avons mis des voiles sur leur cœur, de sorte qu'ils ne le comprennent pas, et dans leurs oreilles une surdité. Et quand tu mentionnes ton Maître dans le Coran seul ils tournent leur dos par aversion.
Est-ce que « seul » se réfère à Dieu ou au Coran ? Même si on sait que la réponse penche du côté de Dieu, car cette notion de « Dieu seul » apparait plusieurs fois dans le Coran (voir 7:70, 39:45, 40:12, 40:84 et 60:4), qui nous dit que cette confusion, qui nous ai laissée, n’est pas volontaire ?
À nous donc traducteurs de ne pas gâcher cette confusion, en particulier en ne traduisant pas comme ceci : « ...Et quand tu mentionnes ton Maître seul dans le Coran... ».
Autre exemple :
[7:188] Dis je ne détiens pour moi-même ni profit ni dommage, sauf ce que Dieu veut et si je savais l’absent/l’occulté [ghayb] certes je me serais multiplié le meilleur et nul mal ne m’aurait touché voici je ne suis qu’un avertisseur et un annonciateur pour un peuple qui croient.
قل لا أملك لنفسي نفعا و لا ضرا إلا ما شاء الله و لو كنت أعلم الغيب لاستكثرت من الخير و ما مسني السوء إن أنا إلا نذير و بشير لقوم يؤمنون
Que signifie ici « multiplié le meilleur » ? Est-ce qu’il s’agit de multiplier les biens matériels comme dans certaines traductions qui sous-entendent que celui qui détient les clés des mystères peut devenir riche ?
Ou bien comme le suggère la suite du verset («nul mal m’aurait touché ») il s’agit de faire le bien dans la vie ? À ce propos il est même dit que les gens du Feu regretteront de ne pas avoir fait suffisamment de bien :
[10 :54] Si chaque âme injuste possédait tout ce qu'il y a sur terre, elle le donnerait pour sa rançon. Ils dissimuleront leur regret quand ils verront le châtiment. Et il sera décidé entre eux en toute équité, et ils ne seront point lésés.
Nous observons que selon l’imagination (on peut également dire le cœur, le degré de piété, etc.) du traducteur, voire du lecteur, l’interprétation n’est pas la même. Or les fausses interprétations sont offensantes pour l’élaborateur du Coran. En revanche, il est le seul à connaître parfaitement son Livre.
Faisons donc au mieux. Cela dit il semblerait que « faire au mieux » est dans la volonté de tout le monde, donc il faudrait faire encore mieux ! Comment ? En améliorant notre vision des choses, ce qui passe nécessairement par un travail sur soi...Donc interpréter ou traduire le Coran n’est pas une mince affaire, il faut quasiment toute une vie consacrée à cette tache. L’idéal pour cette tâche serait de se faire épauler par Dieu et ses anges, l’idéal en quelque sorte serait de figurer parmi les élus...
Je préviens que cet article est avant tout destiné à ceux qui sont prêt à assimiler de nouvelles interprétations, ceux qu’on pourrait appeler les chercheurs de vérité, ou encore les « dotés d’intelligence » selon la définition du verset 39:18 :
[39:18] Ceux qui ils écoutent les dires, puis en suivent le meilleur. Ce sont ceux-là que Dieu a guidés et ce sont eux les dotés d'intelligence.
En effet ceux qui ont des idées préconçues et figées, de part leur propre pensée ou de part la majorité qu’ils suivent, vont bien évidemment refuser nos interprétations. Et quoi que nous fassions, nous ne pouvons convaincre que par la volonté de Dieu.
[28:56] Voici tu ne guideras pas qui tu aimas (qu’il soit guidé) mais c’est Dieu qui guide qui il veut et c’est lui qui connait le mieux les bien-guidés.
Faisons l’exercice de croire en la puissance du Livre et au fait qu’il contient des explications jusqu’ici cachées. Et cherchons à divulguer ces mystères, ces miracles. Le nombre 19 et le miracle qu’il véhicule en est un bon exemple :
[74:30] sur elle dix-neuf
[74:35] voici c’est certes l’un des Grands (miracles)
La puissance du Livre ne peut être perçue qu’en augmentant notre croyance en Dieu l’unique. Plus notre foi est grande, plus notre assurance que le Livre vient de Dieu est grande. Et plus cette assurance est grande plus notre ressenti du Coran est grande. La croyance est un fait difficile et croire entièrement est une limite impossible, l’humain étant habité par le doute et les habitudes du quotidien. Ainsi une déconnection ou un vrai « lâcher prise » sont nécessaires.
À se demander même si cette foi ne peut pas nous amener à déplacer des montagnes...
[Jacques 1:6] Mais qu'il la demande avec foi, sans douter; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre.
[Mathieu 17:20] C'est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne: Transporte-toi d'ici là, et elle se transporterait; rien ne vous serait impossible.
Ce dernier passage de la Bible est lui-même un défi pour notre foi, car qui peut croire qu’un humain peut déplacer une montagne ? Si on y croit, on peut admettre que la phrase vient de Dieu. Inversement si on n’y croit, on nie alors que la phrase vient de Dieu. Reconnaissons que le passage ne laisse pas indifférent et qu’il présente une certaine puissance philosophique. Et qui sait, le summum de la foi est peut être cet état où on prend connaissance de l’absent/l’occulté [ghayb], de manière à pouvoir agir sur ce que la physique appelle l’espace-temps ?!
Autre exemple de défi, cette fois issu de souvenirs de débats entre amis. Le défi concerne le déluge prédit par Noé : qui parmi nous serait suffisamment fou pour suivre Noé, s’il faisait partie de son peuple ? Quels sont ceux parmi nous qui auraient fini noyés ? Posons-nous ce genre de questions et observons comment nous nous apprêtons à réagir !
La foi est finalement liée à cette crédulité, cette dévotion «à l’aveugle», tant difficile au commun des mortels. À ce propos, depuis un certain temps, je tiens à traduire le mot islam par «résignation», car, étant un des sens que suggère sa racine S-L-M, il correspond bien à ce qui est demandé aux humains.
Nous allons donc évoquer le sujet de l’article, ou plutôt la révélation de l’article. Révélation dans le sens « article qui révèle une nouveauté », mais également dans le sens de « l’inspiration divine que porte l’article ». En effet je suis convaincu qu'il nous est possible de recevoir toute sorte de révélation. D’ailleurs je suis convaincu que nous sommes continuellement inspirés, en bien ou en mal, pour un grand nombre de nos actes, voire pour la totalité de nos actes. Cependant, il faut manier cette notion avec précautions pour ne pas tomber dans l’injustice :
[6:93] Et qui est plus injuste que celui qui fabrique un mensonge contre Dieu ou qui dit : “il m’a été révélé”, quand rien ne lui a été révélé. De même celui qui dit : “Je vais faire descendre quelque chose de semblable à ce que Dieu a fait descendre.” Si tu voyais les injustes lorsqu'ils seront dans les affres de la mort, et que les Anges leur tendront les mains : “Laissez sortir vos âmes. Aujourd'hui vous allez être récompensés par le châtiment de l'humiliation pour ce que vous disiez sur Dieu d'autre que la vérité et parce que vous vous détourniez orgueilleusement des ses enseignements”.
À opposer au verset suivant :
[2:140] Ou dites-vous qu'Abraham, Ismaël, Isaac et Jacob et les tribus étaient Juifs ou Chrétiens ? ” - Dis : “Est-ce vous les plus savants, ou Dieu ? ” - Qui est plus injuste que celui qui cache un témoignage qu'il détient de Dieu ? Et Dieu n'est pas inattentif à ce que vous faites.
Normalement les personnes honnêtes n’ont pas à craindre le verset 6:93. Les personnes visées sont avant tout les imposteurs religieux qui généralement savent que rien ne leur a été inspiré : ce sont des gens ayant peu de foi, pour qui tout est permis.
Venons-en à cette révélation : elle concerne l’explication du verbe arabe dharaba (ضرب). Ce verbe figure dans le fameux verset sur les épouses indisciplinées, et nous savons qu’il est communément traduit par « frapper ». Il est constitué des 3 lettres arabes dhad (ض), ra(ر), et ba (ب). Comme vous pouvez le constater cela génère plus de 3 lettres en français, ce qui est tout simplement une conséquence de la prise en compte de la prononciation (tout comme Mohamed n’est constitué en arabe que des 4 lettres mim, ha, mim, et dal).
Nous évoquerons également la racine du verbe en question, qui en l’occurrence est totalement identique au verbe. Pour bien faire apparaitre les 3 lettres, nous l’écrirons Dha-Ra-Ba. Rappelons qu’une même racine peut générer des formes variées parmi lesquelles des verbes et des mots.
Pour le fameux verset sur les épouses indisciplinées, utilisons la traduction de Muhammad Hamidullah [WIKI] qui, reconnaissons-le, est parmi les plus précises :
[Traduction de Hamidullah de 4:34] Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs bien. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l'absence de leurs époux, avec la protection d'Allah. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leurs lits et frappez-les [a-Dh-Ri-B-ouhonna]. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes, Haut et Grand !
الرجال قومون على النساء بما فضل الله بعضهم على بعض و بما أنفقوا من أمولهم فالصلحت قنتت حفظت للغيب بما حفظ الله و التي تخافون نشوزهن فعظوهن و اهجروهن في المضاجع و اضربوهن فإن أطعنكم فلا تبغوا عليهن سبيلا إن الله كان عليا كبير
Il existe bien sûr d’autres traductions moins conventionnelles, mais elles ne font pas l’unanimité. Certains chercheurs ont avancé d’autres interprétations pour le verbe dharaba, étant vraisemblablement persuadés au fond d’eux de l’incohérence de la traduction largement répandue.
Prenons ces deux articles [ALAJAMI][AISLAM]. Ils partent de l’hypothèse de verbes pouvant varier en sens, que nous appellerons ici hypothèse de racines multi-sens. D’ailleurs voici un extrait de l’article du Dr Al ajami :
Un rappel, "wa-dribûhunna" se décompose comme suit : wa = et, -dribû est l’impératif deuxième personne du pluriel du verbe daraba et hunna est le pronom "elles" représentant ici les épouses. Un des sens possibles de daraba est effectivement, "frapper" ce qui pour "wa-dribûhunna" se comprend bien alors "frappez-les". Cependant, l’on dénombre une quarantaine de sens dérivés pour cette racine verbale, le verbe daraba est un peu comme notre "faire" un verbe à tout faire. Ainsi, l’emploi de ce qui est peut-être le premier degré, c’est-à-dire frapper, n’est-il pas l’usage le plus fréquent en langue arabe. De fait, le Coran emploie ce verbe une soixantaine de fois et, dans deux tiers des cas, en une formule coranique bien connue "daraba mathalan", parfois curieusement et littéralement traduite par "frapper d’exemple", le sens étant sans conteste : "proposer un exemple". On note, de plus, dans le Coran, le recours à daraba avec le sens de annuler, humilier, rabattre, mais aussi de parcourir, quitter, séparer, s’éloigner. Enfin, à quatre reprises, daraba signifie frapper une personne...
Les deux auteurs cités ont penché pour la traduction « éloignez-vous d’elles », évitant ainsi l’horrible « frapper », qui, à juste titre, ne correspond pas bien à l’esprit du Coran. Coran pour lequel la sagesse, la maitrise de soi, la maîtrise de la colère, le pardon, etc. sont des vertus à atteindre. On peut également rajouter à cette liste que la belle parole est semblable à un arbre bien enraciné :
[14:24] N'as-tu pas vu comment Dieu propose un exemple : une belle parole est pareille à un bel arbre dont la racine est ferme et la ramure s'élance dans le ciel.
Cependant le choix de « éloignez-vous» est intriguant car il supposerait une répétition de l’instruction de s’éloigner (simultanément s’éloigner du lit conjugal et s’éloigner de l’épouse).
Le présent article prétend que la racine Dha-Ra-Ba ne peut prendre qu’un seul sens. En revanche nous admettons qu’un verbe ou qu’un mot issu de cette racine puisse changer de sens si on y rajoute une préposition telle que ‘an (hors de, par rapport à) ou ‘ala (sur). Nous verrons que l’utilisation de la préposition ‘an est le seul cas d’exception de notre étude.
A titre illustratif prenons le mot arabe salat (prière) dont la racine S-L signifie contacter. Les deux expressions : sans préposition salat et avec préposition salat ‘ala (« prière» et « prière sur») ont des significations différentes. D’ailleurs le Coran ne rajoute la préposition que lorsqu’il s’agit du prophète : « prier sur le prophète » est un acte particulier à destination du prophète et « prier» est le rituel de contact classique consacré à Dieu. À ce propos, RK avance que « prier sur le prophète » signifie « encourager le prophète de son vivant», ce que exclut un rituel physique. Ce qui exclut également le rituel de commémoration du prophète par la formule « Que dieu prie et salut sur notre Seigneur Mohamed ». Pour l’histoire, cette idée lui a peut être coûté la vie (il fut assassiné en 1990), car elle s’oppose fermement à l’encensement du prophète, et plus généralement aux pratiques sunnites de glorification du prophète. Ces pratiques, vielles de plusieurs siècles, n’ont d’ailleurs toujours pas cessé.
Autre exemple : la forme transitive assmi’a (اسمع) peut être traduite par « entends ». Mais une fois qu’on y on ajoute le ta (ت), on obtient la forme intransitive asstami’a (استمع) dont une traduction plus adaptée est « écoute ».
Ainsi, pour cette racine Dha-Ra-Ba, ce qui est également valable pour toute racine, attachons-nous à la recherche de la définition unique la plus adaptée, la plus logique, et la plus fidèle au regard de tous les versets dans lesquels la racine est placée.
En supposant que dharaba signifie frapper, comment expliquer le verset 2:26 dans lequel Dieu ia-Dh-Ri-B un exemple ? Comment Dieu peut-il « frapper » un exemple ? Intéressons-nous à cette aberration qui va nous permettre de découvrir enfin l’unique signification du dharaba.
[Traduction de Hamidullah de 2:26] Certes, Allah ne se gêne point de citer [ia-Dh-Ri-B] en exemple n'importe quoi : un moustique ou quoi que ce soit au-dessus; quant aux croyants, ils savent bien qu'il s'agit de la vérité venant de la part de leur Seigneur; quant aux infidèles, ils se demandent “Qu'a voulu dire Allah par un tel exemple ? ”. Par cela, nombreux sont ceux qu'Il égare et nombreux sont ceux qu'Il guide; mais Il n'égare par cela que les pervers,
إن الله لا يستحي أن يضرب مثلا ما بعوضة فما فوقها فأما الذين ءامنوا فيعلمون أنه الحق من ربهم و أما الذين كفروا فيقولون ماذا أراد الله بهذا مثلا يضل به كثيرا و يهدي به كثيرا و ما يضل به إلا الفسقين
Le traducteur Hamidullah a donc eu raison de ne pas utiliser le verbe frapper, lui préférant le verbe citer. Comment justifier ce choix alors que précédemment il avait utilisé « frapper » ?
Devons-nous choisir l’une ou l’autre des définitions, ou finalement rechercher une interprétation plus convaincante ? D’un point de vue méthodologique, il s’agirait de trouver un verbe qui correspond parfaitement à toutes les occurrences de cet énigmatique Dha-Ra-Ba.
Et si on formulait le début du verset du moustique ainsi :
« Et Dieu travaille/confectionne/élabore/laboure un exemple... »
Voilà enfin notre fameuse interprétation ! En fin de compte la solution était simple. Il fallait juste y penser, enfin peut-être avoir l’idée de s’intéresser au verset 2:26 qui contient la clé. On pouvait même se douter qu’un verbe aussi fréquemment utilisé dans le Coran a forcément une définition simple. Donc pour nous le vrai sens de la racine Dha-Ra-Ba est le sens de travailler.
Parmi les choix de traduction proposés (travaille/confectionne/élabore/laboure), il est évident que l’un ira mieux que l’autre en fonction du contexte. On aura envie de dire « confectionne un exemple » plutôt que « travaille un exemple ». Pour revenir au verset sur les épouses indisciplinées, il conviendrait peut-être de traduire a-Dh-Ri-B-ouhonna par « labourez-les» au lieu de « travaillez-les » pour rester est en adéquation avec le verset suivant :
[2 :223] Vos épouses sont un labour pour vous; allez à votre labour comme vous le voulez et œuvrez pour vous-mêmes à l'avance. Craignez Dieu et sachez que vous le rencontrerez. Et fais gracieuses annonces aux croyants !
Toujours est-il que nous sommes maintenant outillés pour mieux interpréter et traduire les versets où figure ce verbe dharaba !
Comme il est préférable d’affecter une traduction unique pour une même racine, nous allons adopter exclusivement le verbe travailler qui est c’est celui qui correspond le mieux à Dha-Ra-Ba. Donc pour nous Dha-Ra-Ba = travailler. Le lecteur pourra bien évidemment remplacer ce « travailler » par une de nos propositions alternatives, ou tout autre expression proche, sachant que le sens ne sera pas catégoriquement affecté.
Pour finir, voici une traduction littérale du verset du moustique à la lumière de ce qui vient d’être dit :
[2 :26] Voici Dieu n’a pas honte de travailler un quelconque exemple un moustique et ce qu’il y a au-dessus alors en ce qui concerne ceux qui ont cru, alors ils savent que c’est la vérité de leur Seigneur, et en ce qui concerne ceux qui ont mécru alors ils disent qu’est-ce qu'a voulu Dieu pour donner ceci en exemple il égare avec une majorité et il guide avec une majorité et il n’en égare avec que les vicieux.
Ce n’est peut-être pas très élégant comme translation mais notre but était d’une part de prouver que le choix « travailler » convient et d’autre part de reproduire au mieux le sens initial.
Quant à ceux qui désirent retrouver le verbe «frapper » dans le Coran, ils pourront regarder du côté du verbe arabe batacha, comme l’illustre le verset suivant :
[Traduction de Hamidullah de 7:195] Ont-ils des jambes pour marcher ? Ont-ils de mains pour frapper [iabtichouna] ? Ont-ils des yeux pour observer ? Ont-ils des oreilles pour entendre ? Dis : “Invoquez vos associés, et puis, rusez contre moi; et ne me donnez pas de répit.
ألهم أرجل يمشون بها أم لهم أيد يبطشون بها أم لهم أعين يبصرون بها أم لهم ءاذان يسمعون بها قل ادعوا شركاءكم ثم كيدون فلا تنظرون
Par ailleurs, nous verrons que l’expression « travailler de la droite » semble nous rapprocher de l’action de frapper.
Enfin sachez que le verbe arabe ‘amala correspond parfaitement au verbe «œuvrer», il n’y a donc pas de risque de remise en cause notre définition de dharaba. « Œuvrer » c’est pour le bien et «travailler» correspond généralement à un acte physique ; ces deux verbes peuvent très bien exister dans un même texte.
Dans ce qui suit, nous allons explorer les versets au regard de cette définition de la racine Dha-Ra-Ba. En annexe, vous trouverez une liste exhaustive des 54 versets concernés par le verbe dharaba.
Revenons-en au verset 4:34. On pourrait alors le traduire maintenant comme suit :
[4:34] Les hommes sont meneurs par rapport aux les femmes en vertu des faveurs qu’accorda Dieu à une partie d’eux sur une autre et en vertu de ce qu’ils dépensèrent de leur argent alors les correctes sont assujetties et préservent ce qui est absent en vertu de ce que préserva Dieu et celles dont vous craignez l’indiscipline alors avertissez-les et émigrez-les dans les lits et travaillez-les alors si elles vous obéissent alors ne cherchez pas à leur encontre une quelconque voie voici Dieu était élevé grand.
On remarquera que, contrairement à certaines traductions, il n’est pas dit explicitement que les (épouses) correctes sont assujetties à leur mari. On peut même penser qu’il en est autrement : le Coran encourage l’assujettissement à Dieu, comme employé dans le verset suivant (voir également 3:43) :
[2:238] Préservez les prières et la prière intermédiaire et dressez-vous pour Dieu assujettis
Il n’en demeure pas moins que le fait de s’assujettir à Dieu implique forcément un comportement raisonnable qui conduit au respect d’autrui, et si on y réfléchit bien il s’agit tout bonnement d’une forme d’obéissance et d’assujettissement aux personnes. Dit autrement, le fait de se limiter pour ne pas atteindre la « sphère » d’autrui revient à obéir à un système de règles.
Mais qu’entend-on par « travailler-les » ? me direz-vous. Je vous répondrai que ça ne vient pas de moi. Je rappelle quand-même le verset 2:223 cité plus haut stipulant que nos épouses sont pour nous un labour (à travailler). Au singulier, on peut le formuler ainsi : l’épouse est un labour pour le mari. En effet, nous verrons dans la section « polygamie » que le fait de dire « vos épouses » n’implique pas nécessairement qu’il faut avoir plusieurs épouses.
Donc pour revenir à la question, il s’agit de travailler notre « labour » pour en obtenir le meilleur. Je pense que ce point peut faire l’unanimité. En effet la dépendance affective de la femme par rapport à son mari fait que leur relation dépend essentiellement de l’attitude du mari. Elle dépend beaucoup de sa manière de procéder. Il doit fournir un effort (travail) particulier pour instaurer un bon climat, surtout, pour reprendre l’expression coranique, en cas d’ «indiscipline ».
Voilà donc une traduction qui rétablit la vérité, en plus d’être moins dévalorisante pour la femme. Même si le but n’était pas de chercher une explication valorisante, mais de comprendre, de deviner la signification d’un verbe qui ne pouvait correspondre à la compréhension classique.
Par ailleurs, ceux qui adopteront cette nouvelle interprétation auront le droit, à leur risque, de considérer que le fait de battre est une des formes du travail. Loin de nous cette idée, mais pour en débattre il faudrait avant tout approfondir la question plus générale de la violence.
Venons-en à la mise en pratique du verset 4:34, qui soulève la question de la pratique de la polygamie. Déjà commençons par savoir si oui ou non nous en avons l’autorisation. Voici le célèbre verset sur la polygamie, la réponse y est peut-être :
[4:3] Et si vous craignez de ne pas être équilibrés envers les orphelins alors épousez ce qui vous est agréable parmi les femmes par deux et par trois et par quatre alors si vous craignez de ne pas faire justice alors une ou ce que vos droites ont possédé cela est le plus bas pour ne pas être surchargés
و إن خفتم ألا تقسطوا في اليتمى فانكحوا ما طاب لكم من النساء مثنى و ثلث و ربع فإن خفتم ألا تعدلوا فوحدة أو ما ملكت أيمنكم ذلك أدنى ألا تعولوا
Avant d’analyser, gardons en tête cet autre verset qui traite également de polygamie :
[4:129] Et vous ne pourrez être justes entre les femmes et même si vous vous en souciez alors ne fléchissez pas de tout le fléchissement de sorte que vous l’abandonnez telle la suspendue et si vous corrigez et vous appréhendez alors voici Dieu était pardonneur miséricordieux
Nous avons fourni une traduction littérale du verset 4:3 afin d’inciter le lecteur à se faire son propre avis. La première chose qui s’en dégage est que le verset est simple et clair donc facile à comprendre. Cependant, de nos jours, nous pouvons tomber sur au moins trois lectures différentes :
La majorité y verra une porte ouverte aux mariages polygames. Donc jusqu’à quatre épouses par époux. D’autres, plus nuancés, argumenteront que le verset n’indique rien au sujet de la polygamie puisqu’il concerne les orphelins et qu’à notre époque il n’y a, en tout cas ici en Occident, ni guerre ni orphelins issus des guerres. Enfin les derniers rejoindront les précédents mais iront plus loin en déclarant que la polygamie n’est pas autorisée car le verset est au conditionnel, vu le « si » du début.
Tout d’abord rappelons ce principe essentiel qu’une bonne lecture du Coran n’est pas une lecture littéraliste, en isolant un verset. Une bonne lecture est celle qui tient compte de l’ensemble des versets, ce qui nécessite de consacrer du temps à chaque étude. Rajoutons qu’une bonne lecture est une lecture non biaisée, ne s’appuyant ni sur la pensée orientale ni sur la pensée occidentale.
Nous n’allons pas rejeter toutes ces opinions, mais voici quelques remarques :
Pour commencer le verset 4:129 sous-entend clairement qu’il peut y avoir plusieurs épouses, mais nous pouvons très bien concevoir que de nos jours cela peut paraître aberrant. Disons que notre époque et notre milieu ne sont pas une référence pour comprendre, il faut changer de référentiel et se projeter à l’époque où c’était chose courante.
On peut aussi observer que le verset 4:3 concerne les orphelins. Et rappelons qu’un orphelin est l’enfant qui a perdu un des parents, par exemple le père lors d’une guerre. Le verset semble donc avoir pour rôle de donner des solutions pour aider ces femmes possédant des enfants mais n’ayant pas de revenus. Il « en profite » pour indiquer peut-être le nombre raisonnable maximum d’épouses et indiquer qu’il est bon de faire justice envers les épouses. Il confirme finalement qu’il est possible, voire souhaitable, de n’en épouser qu’une seule, la solution de la justice et la tranquillité en quelque sorte.
Enfin les mots sacré (haram) et profane (halal) n’ayant pas été prononcés dans les versets cités, nous pouvons nous relâcher un petit peu et laisser cette question à la solde des penseurs et hommes de lois. Pourquoi pas, comme certains le préconisent, à l’écart du discours religieux...
Revenons-en à la mise en pratique de l’instruction « et celles dont vous craignez l’indiscipline alors avertissez-les et émigrez-les dans les lits et travaillez-les »
La question qui se pose est : comment et à quel moment « travailler » ? Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le verset n’indique aucunement que le « travail » est une ultime issue, à utiliser quand les autres solutions n’ont pas fonctionné. En effet l’instruction peut très bien être composée de trois actions simultanées, autrement dit le « et » n’est pas forcément un « puis ». On essaie d’«avertir », d’« émigrer », de «travailler» dans l’ordre que l’on souhaite. Rappelons ce que nous avons déjà analysé : la femme est un labour, autrement dit une terre pour le mari, et s'y consacrer est important, à tout moment.
[2 :223] Vos épouses sont un labour pour vous...
D’autant qu'il s’agit d’un principe qui va au-delà de l'épouse : dans la vie, pour obtenir gain de cause, il y a toujours « un travail » en amont.
Par ailleurs, on peut imaginer qu’à partir de deux épouses la vie conjugale se complique. Et on sait qu’il est de coutume que le mari assume le rôle de chef de famille, surtout au niveau financier. C’est bien ce que mentionne le début du verset 4:34.
Il n’est pas toujours facile de supporter un chef, mais on sait que si l’ordre n’émane pas de ce dernier, l’organisation en pâtit. Si tout le monde commence à donner des ordres, cela ne fonctionne plus. D’ailleurs, même à l’échelle de notre Dieu, la coexistence avec d’autres dieux est inconcevable :
[21:22] S'il y avait en eux des divinités autre que Dieu elles seraient anéanties alors exalté soit Dieu maître du trône pour ce qu’ils décrivent
Donc s’il y a un début de désobéissance, ou si on craint une désobéissance, il faut trouver un moyen de corriger le tir. La solution semble être de « travailler » ce qui ne va pas chez la personne (pour ne pas passer au licenciement dans le cas d’une entreprise) .
En revanche, ce principe d’obéissance aux ordres du chef ne doit pas nous empêcher de désigner un nouveau chef si le besoin se fait ressentir, dans tous les domaines. Par exemple, si Monsieur a des grosses lacunes de gestions, on s’orientera vers un système de gestion féminine.
Cette position de mari-chef peut également disparaître si les conditions financières du 4:34 ne sont pas satisfaites. Dans ce cas d’autres scénarios peuvent être envisagés, ce qui ne semble pas contredire le Coran. Encore une fois, pour notre plus grand bonheur, notons que ni le caractère sacré ni le caractère profane ne font partie du verset en question, donc il s’agit bien d’orientations pouvant être soumises à analyses.
Enfin, tout cela n’est que théorie (à prendre tout de même au sérieux), dans la pratique la nature humaine prend souvent le dessus. Il est alors fort probable que l’individu, dans le feu de l’action, ne se souvienne d’aucun verset. C’est facile quand tout va bien, mais quand la fitna (provocation céleste ou humaine) est en marche, la tentation de se conduire instinctivement est grande ! Certains se laisseront marcher dessus et vivront très mal leur union, d’autres, sous le coup de l’énervement, de l’impatience, se feront justice autrement, en allant jusqu’à se comporter cruellement.
Cela relativise donc l’impact des traductions erronées de la fin du verset 4:34 : ce n’est pas parce que la majorité a interprété dharaba par « frapper » que tout le monde frappe. Les femmes sont battues avant tout en raison des limites de la nature humaine.
Profitons-en pour évoquer le fait que le peu d’adhésion par rapport à la solution violente, finalement faussement interprétée, date de longtemps : par le passé, les auteurs d’ahadith se sont empressés d’adoucir la frappe en la rendant symbolique. Encore à titre illustratif nous pouvons mentionner cette supposée phrase du prophète « les meilleurs d'entre vous ne frapperont pas », qui en dit long sur l’allergie à cette notion brutale de frapper. Mais nous continuons bien sûr à clamer que les ahadith ne sont pas une source très fiable, je vous renvoi pour cela vers notre article [HEDJAJ].
Pour finir, vous-vous demanderez peut-être pourquoi notre interprétation a échappé aux anciens ? La réponse c’est avant tout :
[2:216]....il se peut que vous détestiez une chose alors qu'elle est pour vous un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu'elle est pour vous mauvaise...
Oui vous l’aurez compris, nous insinuons que c’est voulu. En effet rien n’échappe à Dieu, il a donc ses propres raisons. Généralement quand un sens est caché, c’est pour le bien de la communauté qui « touche» sa compréhension. C’est parallèlement pour égarer l’autre communauté qui aura mal compris.
[56:79] Ne le touche que les purifiés.
Remarquons au passage que ce verset est perçu par la majorité comme un ordre de se nettoyer ou faire les ablutions avant de toucher un quelconque Coran. Bien que sûrs de rien, nous pensons qu’il fait plutôt référence au toucher des sens du Livre. Cette autre interprétation, plus figurative, n’est en revanche adoptée que par une minorité. Comme si le verset en question faisait aussi référence à lui-même. Le Coran est ainsi fait : si une assertion est tenue pour vraie, elle reste vrai si on lui fait subir toutes sortes de tests.
Ensuite, quand un verset est intriguant, il y a des chances pour qu’il ait un sens tout autre, mais les anciens (d’ailleurs même les contemporains) ne prenaient pas le temps de s’instruire puis d’analyser eux-mêmes. Ils faisaient appel aux savants qui évidemment avaient réponse à tout.
Voici un de ces versets intriguant, de l’aveu même de l’auteur :
[2 :26] Voici Dieu n’a pas honte de travailler un quelconque exemple un moustique et ce qu’il y a au-dessus alors en ce qui concerne ceux qui ont cru, alors ils savent que c’est la vérité de leur Seigneur, et en ce qui concerne ceux qui ont mécru alors ils disent qu’est-ce qu'a voulu Dieu pour donner ceci en exemple il égare avec une majorité et il guide avec une majorité et il n’en égare avec que les vicieux.
Ou encore ce verset à propos du nombre 19, qui est un nombre important dans le Coran, nous le verrons peut-être dans un prochain article :
[74:30] sur elle dix-neuf. [74 :31] Nous n'avons assigné comme gardiens du Feu que les Anges. Cependant, Nous n'en avons fixé le nombre que pour éprouver les mécréants, et aussi afin que ceux à qui le Livre a été apporté soient convaincus, et que croisse la foi de ceux qui croient, et que ceux à qui le Livre a été apporté et les croyants n'aient point de doute; et pour que ceux qui ont au cœur quelque maladie ainsi que les mécréants disent : “Qu'a donc voulu Dieu par cette parabole ? ” C'est ainsi que Dieu égare qui Il veut et guide qui Il veut. Nul ne connaît les armées de ton Seigneur, à part Lui. Et ce n'est là qu'un rappel pour les humains.
Enfin, comme le Coran semble se dévoiler petit à petit à nous, en particulier suite au réveil face aux fausses doctrines basées sur les ahadith, c’est peut être que nous sommes proche de la fin des temps, voire que nous y sommes déjà ! À ce sujet, RK suggère qu’un des signes de l’Heure est illustré par le verset 54 :1, semblant mentionner la toute première fois où l’homme a prélevé un échantillon de la lune [Annexe 25] :
[54:1] L'Heure se rapproche et la lune s'est fendue.
Munis d’une nouvelle définition du verbe arabe dharaba, nous nous sommes attachés à translater les versets concernés.
Comme la racine Dha-Ra-Ba apparait 58 fois dans tout le Coran, et plusieurs fois dans des contextes qui se ressemblent, nous n’exposerons dans ce qui suit qu’un échantillon représentatif de versets, mais vous trouverez en annexe une liste plus complète. Les versets mentionnés en annexe ne sont pas commentés contrairement à ceux de la présente section.
[Traduction de Hamidullah de 20:77] Nous révélâmes à Moïse : “Pars la nuit, à la tête de Mes serviteurs, puis, trace-leur [fa-Dh-Ri-B] un passage à sec dans la mer : sans craindre une poursuite et sans éprouver aucune peur”.
و لقد أوحينا إلى موسى أن أسر بعبادي فاضرب لهم طريقا في البحر يبسا لا تخف دركا و لا تخشى
Encore une fois Hamidullah a bien fait de ne pas employer le verbe frapper, qui est loin d’être adapté au verset. Maintenant nous pouvons suggérer la traduction suivante :
[20:77] Nous révélâmes à Moïse : “Pars la nuit, à la tête de Mes serviteurs, puis, travaille-leur un passage à sec dans la mer : sans craindre une poursuite et sans éprouver aucune peur”.
Ce qui prouve encore une fois que le choix générique retenu (« travailler ») s’adapte bien. Même si la traduction s’améliore, on n’en sait pas plus sur le miracle de la mer fendue.
[Traduction de Hamidullah de 24:31] Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent [ia-Dh-Ri-B-na] leur voile sur leurs poitrines; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu'elles ne frappent [ia-Dh-Ri-B-na] pas avec leurs pieds de façon que l'on sache ce qu'elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Allah, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès.
و قل للمؤمنت يغضضن من أبصرهن و يحفظن فروجهن و لا يبدين زينتهن إلا ما ظهر منها و ليضربن بخمرهن على جيوبهن و لا يبدين زينتهن إلا لبعولتهن أو ءابائهن أو ءاباء بعولتهن أو أبنائهن أو أبناء بعولتهن أو إخونهن أو بني إخونهن أو بني أخوتهن أو نسائهن أو ما ملكت أيمنهن أو التبعين غير أولي الإربة من الرجال أو الطفل الذين لم يظهروا على عورت النساء و لا يضربن بأرجلهن ليعلم ما يخفين من زينتهن و توبوا إلى الله جميعا أيه المؤمنون لعلكم تفلحون
En remplaçant simplement dharaba par « travailler », on découvre une toute autre signification :
[24:31] Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs beautés que ce qui en paraît et qu'elles travaillent leur voile sur leurs poitrines; et qu'elles ne montrent leurs beautés qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu'elles ne travaillent pas leurs jambes de façon que l'on sache ce qu'elles cachent de leurs beautés. Et repentez-vous tous devant Dieu, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès.
Après lecture de cette nouvelle translation, nous comprenons que l’on vient tout simplement de nous déconseiller, via la fin du verset, de tolérer tout ce qui est moulant et court. Alors que la majorité s’imaginait qu’il fallait empêcher les femmes de frapper des pieds, pour ne pas qu’elles s’attirent les regards.
A cette occasion, rappelons qu’il s’agit du verset qui mentionne le voile des femmes : celui-ci doit protéger les poitrines et non les cheveux comme certains pourraient le croire. Finalement le verset 24:31 est le verset de la pudeur telle qu’on la conçoit naturellement. En effet il, invite à couvrir à la fois le « haut » et le « bas », en évitant les vêtements moulants ou courts. Autrement dit, en utilisant notre nouveau verbe, le verset 24 :31invite à travailler (choisir) une tenue qui couvre la poitrine. Il demande également d’éviter ce travail spécifique qui conduit à une tenue moulante ou courte.
Celles qui trouveront l’ordre divin difficile, encourageons-les : faites au mieux !
[Traduction de Hamidullah de 7:160] Nous les répartîmes en douze tribus, (en douze) communautés. Et Nous révélâmes à Moïse, lorsque son peuple lui demanda de l'eau : “Frappe [a-Dh-Ri-B] le rocher avec ton bâton.” Et voilà qu'en jaillirent douze sources. Chaque tribu sut son abreuvoir. Nous les couvrîmes de l'ombre du nuage, et fîmes descendre sur eux la manne et les cailles : “Mangez des bonnes choses que Nous vous avons attribuées.” Et ce n'est pas à Nous qu'ils ont fait du tort, mais c'est à eux même qu'ils en faisaient.
و قطعنهم اثنتي عشرة أسباطا أمما و أوحينا إلى موسى إذ استسقيه قومه أن اضرب بعصاك الحجر فانبجست منه اثنتا عشرة عينا قد علم كل أناس مشربهم و ظللنا عليهم الغمم و أنزلنا عليهم المن و السلوى كلوا من طيبت ما رزقنكم و ما ظلمونا و لكن كانوا أنفسهم يظلمون
En utilisant le verbe travailler, la signification ne change pas en apparence :
[7:160] Nous les répartîmes en douze tribus, (en douze) communautés. Et Nous révélâmes à Moïse, lorsque son peuple lui demanda de l'eau : “Travaille le rocher avec ton bâton.” Et voilà qu'en jaillirent douze sources. Chaque tribu sut son abreuvoir. Nous les couvrîmes de l'ombre du nuage, et fîmes descendre sur eux la manne et les cailles : “Mangez des bonnes choses que Nous vous avons attribuées.” Et ce n'est pas à Nous qu'ils ont fait du tort, mais c'est à eux même qu'ils en faisaient.
Toutefois la différence est subtile : l’action de travailler montre que le jaillissement de l’eau a probablement pris du temps. Il s’agissait peut-être d’actions de grande envergure plutôt que brèves. Des travaux de la roche qui auraient permis d’extraire l’eau à plusieurs endroits. Notre traduction aura peut-être le mérite d’éloigner cette image de « baguette magique » ayant miraculeusement fait jaillir douze sources !
[Traduction de Hamidullah de 4 :101] Et quand vous parcourez [Dha-Ra-B-toum] la terre, ce n'est pas un péché pour vous de raccourcir la Salat, si vous craignez que les mécréants ne vous mettent à l'épreuve, car les mécréants demeurent pour vous un ennemi déclaré.
و إذا ضربتم في الأرض فليس عليكم جناح أن تقصروا من الصلوة إن خفتم أن يفتنكم الذين كفروا إن الكفرين كانوا لكم عدوا مبينا
Nouvelle traduction :
[4:101] Et quand vous travaillez sur terre, ce n'est pas un péché pour vous de raccourcir la Salat, si vous craignez que les mécréants ne vous mettent à l'épreuve, car les mécréants demeurent pour vous un ennemi déclaré.
Il aurait été préférable (pour nous) que Hamidullah garde le verbe frapper, car « frapper dans la terre » s’apparente à l’action de travailler et rejoint donc notre proposition. Mais ce dernier a certainement été influencé par diverses sources.
Remarque : l’expression exacte après Dha-Ra-B-toum est fi alardh, qui littéralement signifie « dans la terre ». Avec un peu d’imagination on peut comprendre qu’à l’échelle des montagnes nous sommes effectivement tels des petits insectes enfouis « dans la terre ». Pour autant nous traduirons quand même assez conventionnellement fi alardh par « sur terre ».
Le verset indique donc comment réduire le temps de prière, éventuellement dans son lieu de travail, et non lors d’un voyage comme le suggèrent les traductions classiques.
[Traduction de Hamidullah de 4:94] ô les croyants ! Lorsque vous sortez pour lutter [Dha-Ra-B-toum] dans le sentier d'Allah, voyez bien clair (ne vous hâtez pas) et ne dites pas à quiconque vous adresse le salut (de l'Islam) : “Tu n'es pas croyant”, convoitant les biens de la vie d'ici-bas. Or c'est auprès d'Allah qu'il y a beaucoup de butin. C'est ainsi que vous étiez auparavant; puis Allah vous a accordé Sa grâce. Voyez donc bien clair. Allah est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites.
يأيها الذين ءامنوا إذا ضربتم في سبيل الله فتبينوا و لا تقولوا لمن ألقى إليكم السلم لست مؤمنا تبتغون عرض الحيوة الدنيا فعند الله مغانم كثيرة كذلك كنتم من قبل فمن الله عليكم فتبينوا إن الله كان بما تعملون خبيرا
Nouvelle traduction :
[4:94] ô les croyants ! Lorsque vous travaillez dans le sentier de Dieu, voyez bien clair (ne vous hâtez pas) et ne dites pas à quiconque vous adresse la paix : “Tu n'es pas croyant”, convoitant les biens de la vie d'ici-bas. Or c'est auprès de Dieu qu'il y a beaucoup de butin. C'est ainsi que vous étiez auparavant; puis Dieu vous a accordé Sa grâce. Voyez donc bien clair. Dieu est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites.
Ici il s’agit de faire le bien vis-à-vis de Dieu par toute action positive, et pourquoi pas en combattant de diverses manières. Mais on ne peut réduire cela à une lutte physique.
[Traduction de Hamidullah de 37:93] Puis il se mit furtivement à les frapper [Dha-R-Ban] de sa main droite.
فراغ عليهم ضربا باليمين
Ce qui, corrigé, donne cette situation :
[37:93] Puis il se mit furtivement à les travailler de la droite.
Le verset indique qu’Abraham a agit sur les statues, sans qu’il y ait plus de détails. On peut imaginer bien sûr qu’il ait pu mettre des coups à certaines d’entres elles, car on évoque la droite (sans doute la main droite). Par la main on peut aussi bien travailler lentement que de manière vive et ferme (donner des coups). Le verset 21:58 nous indique que le prophète Abraham les a toutes détruites, sauf une.
[21 :58] Il les mit en pièces, sauf la plus grande, il se peut qu'ils reviennent vers elle.
[Traduction de Hamidullah de 8:50] Si tu voyais, lorsque les Anges arrachaient les âmes aux mécréants ! Ils frappaient [ia-Dh-Ri-B-ouna] sur leurs visages et leurs derrières, (en disant) : “Goûtez au châtiment du Feu’’.
و لو ترى إذ يتوفى الذين كفروا الملئكة يضربون وجوههم و أدبرهم و ذوقوا عذاب الحريق
Nouvelle traduction :
[8:50] Si tu voyais, lorsque les Anges retiraient les âmes des mécréants, ils travaillent leurs faces et leurs derrières et goûtez au châtiment du Feu.
Comme souvent le verset ne mentionne pas dans le détail en quoi consiste le travail, mais on peut supposer ici qu’il est douloureux. Le verset suivant évoque une scène similaire :
[ 21:39] Si seulement les mécréants connaissaient le moment où ils ne pourront empêcher le feu de leurs faces ni de leur dos, et où ils ne seront point secourus.
[Traduction de Hamidullah de 18:11] Alors, Nous avons assourdi [Dha-Ra-B-na] leurs oreilles, dans la caverne pendant de nombreuses années.
فضربنا على ءاذانهم في الكهف سنين عددا
Nouvelle traduction :
[18:11] Alors, Nous avons travaillé sur leurs oreilles (ou consciences), dans la caverne pendant de nombreuses années.
Nous avons du mal à imaginer cette scène qui, d’après un verset plus loin dans la sourate, dura 309 années :
[18 :25] Et ils demeurèrent dans leur caverne trois cent ans et s’en rajoutèrent neuf.
En tout cas un travail a été réalisé pour maintenir endormis les fameux compagnons de la caverne. Peut-être, comme le propose Hamidullah, qu’il s’agit d’assourdir les oreilles.
[Traduction de Hamidullah de 43:5] Quoi ! Allons-Nous vous dispenser [na-Dh-Ri-Bou ‘ankoum] du Rappel [le Coran] pour la raison que vous êtes des gens outranciers ?
أفنضرب عنكم الذكر صفحا أن كنتم قوما مسرفين
Nouvelle traduction :
[43:5] Quoi ! Allons-Nous travailler hors de vous le Rappel pour la raison que vous êtes des gens outranciers ?
La préposition ‘an est parfois employée dans le sens d’ôter, donc ‘ankoum pourrait se traduire par « hors de vous » ou plus élégamment «ôter ».
Il s’agit d’une exception linguistique, que nous avons évoquée en début d’article.
[Traduction de Hamidullah de 57:13] Le jour où les hypocrites, hommes et femmes, diront à ceux qui croient : “Attendez que nous empruntions [un peu]: de votre lumières”. Il sera dit : “Revenez en arrière, et cherchez de la lumière”. C'est alors qu'on éleva [fa-Dhou-Ri-Ba] entre eux une muraille ayant une porte dont l'intérieur contient la miséricorde, et dont la face apparente a devant elle le châtiment [l'Enfer]
يوم يقول المنفقون و المنفقت للذين ءامنوا انظرونا نقتبس من نوركم قيل ارجعوا و راءكم فالتمسوا نورا فضرب بينهم بسور له باب باطنه فيه الرحمة و ظهره من قبله العذاب
Tout comme on ne frappe pas un exemple, on ne frappe pas une muraille entre deux peuples, donc le traducteur a bien fait de choisir une autre expression.
Nouvelle traduction :
[57:13] Le jour où les hypocrites, hommes et femmes, diront à ceux qui croient : “Attendez que nous empruntions de votre lumières”. Il sera dit : “Revenez en arrière, et cherchez de la lumière”. C'est alors qu’on travailla entre eux une muraille ayant une porte dont l'intérieur contient la miséricorde, et dont la face apparente a devant elle le châtiment.
[Traduction de Hamidullah de 2:61] Et [rappelez-vous], quand vous dîtes : "Ô Moïse, nous ne pouvons plus tolérer une seule nourriture. Prie donc ton Seigneur pour qu'Il nous fasse sortir de la terre ce qu'elle fait pousser, de ses légumes, ses concombres, son ail (ou blé), ses lentilles et ses oignons ! ” - Il vous répondit : “Voulez-vous échanger le meilleur pour le moins bon ? Descendez donc à n'importe quelle ville; vous y trouverez certainement ce que vous demandez ! ”. L'avilissement et la misère s'abattirent [Dhou-Ri-Ba-t] sur eux; ils encoururent la colère d'Allah. Cela est parce qu'ils reniaient les révélations d'Allah, et qu'ils tuaient sans droit les prophètes. Cela parce qu'ils désobéissaient et transgressaient.
و إذ قلتم يموسى لن نصبر على طعام وحد فادع لنا ربك يخرج لنا مما تنبت الأرض من بقلها و قثائها و فومها و عدسها و بصلها قال أتستبدلون الذي هو أدنى بالذي هو خير اهبطوا مصرا فإن لكم ما سألتم و ضربت عليهم الذلة و المسكنة و باءو بغضب من الله ذلك بأنهم كانوا يكفرون بءايت الله و يقتلون النبين بغير الحق ذلك بما عصوا و كانوا يعتدون
Nouvelle traduction :
[2:61] Et quand vous dîtes : "Ô Moïse, nous ne pouvons plus tolérer une seule nourriture. Prie donc ton Seigneur pour qu'Il nous fasse sortir de la terre ce qu'elle fait pousser, de ses légumes, ses concombres, son ail, ses lentilles et ses oignons ! ” - Il vous répondit : “Voulez-vous échanger le meilleur pour le moins bon ? Descendez donc à n'importe quelle ville; vous y trouverez certainement ce que vous demandez ! ”. L'avilissement et la misère furent travaillés sur eux; ils encoururent la colère de Dieu. Cela est parce qu'ils reniaient les révélations de Dieu, et qu'ils tuaient sans droit les prophètes. Cela parce qu'ils désobéissaient et transgressaient.
« L'avilissement et la misère furent travaillés sur eux» peut se comprendre en effet comme un fardeau qui s’abat sur eux, donc on pourrait effectivement opter pour la formule plus compréhensible «s'abattirent sur eux ».
[Traduction de Hamidullah de 2:73] Nous dîmes donc : “Frappez le tué [a-Dh-Ri-B-ouh] avec une partie de la vache”. - Ainsi Allah ressuscite les morts et vous montre les signes (de Sa puissance) afin que vous raisonniez.
فقلنا اضربوه ببعضها كذلك يحي الله الموتى و يريكم ءايته لعلكم تعقلون
La nouvelle traduction révèle un sens intéressant :
[2:73] Nous dîmes donc travaillez-le avec une partie d’elle c’est ainsi que Dieu ressuscite les morts et vous montre ses signes il se peut que vous raisonniez.
Y-aurait-il là un moyen de ressusciter les morts ? Ou pourquoi pas de réveiller une personne dans le comma ? Mais quelle partie de cette vache utiliser et comment ? Le verbe dharaba nous laisse alors une multitude de choix y compris l’utilisation de son lait...
Cet article ne se contente pas de la traduction du verbe arabe dharaba, il s’inscrit plus généralement dans la recherche de sa signification. Le sens découlant de notre étude est celui de « travailler ». Ainsi les traductions suggérées pour le verbe en question sont : travailler, confectionner, élabore ou labourer.
Ces nouvelles définitions constituent le point de départ d’une vision nouvelle des versets concernés par la racine Dha-Ra-Ba. Même si, majoritairement, le monde musulman utilise ce verbe dans le sens de « frapper », cela ne peut nous empêcher de rétablir la vérité. Certaines études, comme [ALAJAMI] et [AISLAM], ont mis en évidence que le verbe admettait des significations variées (caractère multi-sens), conduisant les auteurs à choisir la forme « s’éloigner de». La démarche proposée par l’article est toute autre, il ne s’agit pas de choisir mais de rechercher le sens unique, natif. Car, sauf exception, à racine unique il devrait y avoir une définition unique. Tel devrait être en tout cas la cohérence du texte divin.
Par ailleurs, nous sommes conscients qu’il reste à élucider une grande partie du vocabulaire du Coran. Ainsi notre interprétation du verbe dharaba n’est qu’un premier pas. Nous nous contentons d’ailleurs de l’inclure dans un contexte de traduction qui est loin d’être parfait. En annexe, nous avons listé et traduit tous les versets où figure la racine Dha-Ra-Ba. Nous avons même tenté de les répertorier par catégorie.
Comme vous avez pu le constater l’article traite également de grammaire (basique). Il touche aussi à l’herméneutique dans la mesure où il fournit une méthodologie, qui d’ailleurs relève du bon sens, d’interprétation du Coran. En particulier, lors de la recherche de la signification la plus juste d’un vocable ambigu, nous avons préconisé de s’intéresser d’abord à sa racine puis d’en analyser les occurrences de manière exhaustive, ce qui est désormais possible et à la portée de tous grâce à l’informatique.
À ce propos, ce n’est pas une folie de penser que certains sens nous ont été cachés pour les faire apparaître à l’ère de l’informatique. On peut en dire de même pour certains signes miraculeux relevant de la numérologie.
Ainsi le Coran est descendu en deux temps, un premier temps d’environ 14 siècles où il fut quasiment délaissé par la majorité, à part bien sûr au niveau de la forme.
[25:30] Et le messager dit Maître, mon peuple a vraiment pris ce Coran pour une chose délaissée.
Un deuxième temps, à l’ère de l’informatique durant lequel le Coran se dévoile petit à petit. Il se dévoile à certains croyants qui semblent avoir été libérés de leurs carcans, certainement lassés de suivre des exégèses caduques. On espère ainsi que de plus en plus de croyants se mettront à penser par eux-mêmes, à croire en cette âme qui détient une partie de la vérité absolue et capable de déchiffrer.
[47:24] Ne méditent-ils pas sur le Coran ou bien y a-t-il des cadenas sur leurs cœurs ?
Nous ne prétendons pas pouvoir dévoiler tous les secrets du Livre, mais nous possédons, nous humains, notre plus bel outil qui est la faculté de raisonner et à priori de ne pas se contredire. Dans certaines limites bien sûr car il est vrai que ce fait de ne pas se contredire, autrement dit de rester logique, en harmonie, ne nous est pas entièrement accessible :
[4:82] Ne méditent-ils donc pas sur le Coran s'il provenait d'un autre que Dieu ils y trouveraient certes de nombreuses différences.
Nous avons évoqué le fait que ce deuxième temps suggère une fin de l’humanité très proche, la date de 2280 avancée par Rashad Khalifa, d’après un petit calcul numérologique laisse à désirer. Mais en y réfléchissant bien, pourquoi le monde irait au delà ? Que reste-t-il à découvrir ?
Il y a en tout 58 occurrences de la racine Dha-Ra-Ba dans le Coran, et 54 versets concernés.
Pour la plupart des versets, nous nous sommes basés sur la traduction de Muhammad Hamidullah que nous avons modifiée en conséquence.
Enfin nous avons regroupé les versets en fonction du contexte d’utilisation du verbe dharaba.
[2:26] Voici Dieu n’a pas honte de travailler un quelconque exemple un moustique et ce qu’il y a au-dessus alors en ce qui concerne ceux qui ont cru, alors ils savent que c’est la vérité de leur Seigneur, et en ce qui concerne ceux qui ont mécru alors ils disent qu’est-ce qu'a voulu Dieu pour donner ceci en exemple il égare avec une majorité et il guide avec une majorité et il n’en égare avec que les vicieux.
إن الله لا يستحي أن يضرب مثلا ما بعوضة فما فوقها فأما الذين ءامنوا فيعلمون أنه الحق من ربهم و أما الذين كفروا فيقولون ماذا أراد الله بهذا مثلا يضل به كثيرا و يهدي به كثيرا و ما يضل به إلا الفسقين
[13:17] Il a fait descendre une eau du ciel à laquelle des vallée servent de lit, selon leur grandeur. Le flot débordé à charrié une écume flottante; et semblable à celle-ci est [l'] écume provenant de ce qu'on porte à fusion, dans le feu pour [fabriquer] des bijoux et des ustensiles. Ainsi Dieu travaille le vrai et le faux alors l’écume va au rebut, tandis que [l'eau et les objets] utiles aux hommes demeurent sur la terre. Ainsi Dieu travaille les exemples.
أنزل من السماء ماء فسالت أودية بقدرها فاحتمل السيل زبدا رابيا و مما يوقدون عليه في النار ابتغاء حلية أو متع زبد مثله كذلك يضرب الله الحق و البطل فأما الزبد فيذهب جفاء و أما ما ينفع الناس فيمكث في الأرض كذلك يضرب الله الأمثال
[14:24] N'as-tu pas vu comment Dieu travaille un exemple une bonne parole pareille à un bel arbre dont la racine est ferme et la ramure s'élançant dans le ciel ?
ألم تر كيف ضرب الله مثلا كلمة طيبة كشجرة طيبة أصلها ثابت و فرعها في السماء
[14:25] Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur. Dieu travaille les exemples pour les gens afin qu'ils s'exhortent.
تؤتي أكلها كل حين بإذن ربها و يضرب الله الأمثال للناس لعلهم يتذكرون
[14:45] Et vous avez habité, les demeures de ceux qui s'étaient fait du tord à eux-mêmes. Il vous est apparu en toute évidence comment Nous les avions traité et Nous vous avons travaillé les exemples.
و سكنتم في مسكن الذين ظلموا أنفسهم و تبين لكم كيف فعلنا بهم و ضربنا لكم الأمثال
[16:74] Ne travaillez donc pas à Dieu les exemples. Car Dieu sait, tandis que vous ne savez pas.
فلا تضربوا لله الأمثال إن الله يعلم و أنتم لا تعلمون
[16:75] Dieu travaille un exemple un esclave appartenant [à son maître], dépourvu de tout pouvoir, et un homme à qui Nous avons accordé de Notre part une bonne attribution dont il dépense en secret et en public. [Ces deux hommes] sont-ils égaux ? Louange à Dieu ! Mais la plupart d'entre eux ne savent pas.
ضرب الله مثلا عبدا مملوكا لا يقدر على شيء و من رزقنه منا رزقا حسنا فهو ينفق منه سرا و جهرا هل يستون الحمد لله بل أكثرهم لا يعلمون
[16:76] Et Dieu travaille un exemple deux hommes : l'un d'eux est muet, dépourvu de tout pouvoir et totalement à la charge de son maître; Quelque lieu où celui-ci l'envoie, il ne rapporte rien de bon; serait-il l'égal de celui qui ordonne la justice et qui est sur le droit chemin ?
و ضرب الله مثلا رجلين أحدهما أبكم لا يقدر على شيء و هو كل على موله أينما يوجهه لا يأت بخير هل يستوي هو و من يأمر بالعدل و هو على صرط مستقيم
[16:112] Et Dieu travaille un exemple une ville : elle était en sécurité, tranquille; sa part de nourriture lui venait de partout en abondance. Puis elle se montra ingrate aux bienfaits de Dieu. Dieu lui fit alors goûter la violence de la faim et de la peur [en punition] de ce qu'ils faisaient.
و ضرب الله مثلا قرية كانت ءامنة مطمئنة يأتيها رزقها رغدا من كل مكان فكفرت بأنعم الله فأذقها الله لباس الجوع و الخوف بما كانوا يصنعون
[17:48] Vois comment ils travaillent pour toi des exemples! Ils s'égarent donc et sont incapables de trouver un chemin (vers la vérité).
انظر كيف ضربوا لك الأمثال فضلوا فلا يستطيعون سبيلا
[66:10] Dieu a travaillé un exemple pour ceux qui ont mécru la femme de Noé et la femme de Lot. Elles étaient sous l'autorité de deux vertueux de Nos serviteurs. Toutes deux les trahirent et ils ne furent d'aucune aide pour [ces deux femmes] vis-à-vis de Dieu. Et il [leur] fut dit : “Entrez au Feu toutes les deux, avec ceux qui y entrent”,
ضرب الله مثلا للذين كفروا امرأت نوح و امرأت لوط كانتا تحت عبدين من عبادنا صلحين فخانتاهما فلم يغنيا عنهما من الله شيءا و قيل ادخلا النار مع الدخلين
[66:11] et Dieu a travaillé un exemple pour ceux qui croient, la femme de Pharaon, quand elle dit “Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison dans le Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de son œuvre; et sauve-moi des gens injustes”.
و ضرب الله مثلا للذين ءامنوا امرأت فرعون إذ قالت رب ابن لي عندك بيتا في الجنة و نجني من فرعون و عمله و نجني من القوم الظلمين
[18:32] Travaille-leur l'exemple de deux hommes : à l'un d'eux Nous avons assigné deux jardins de vignes que Nous avons entourés de palmiers et Nous avons mis entre les deux jardins des champs cultivés.
و اضرب لهم مثلا رجلين جعلنا لأحدهما جنتين من أعنب و حففنهما بنخل و جعلنا بينهما زرعا
[18:45] Et travaille-leur l'exemple de la vie ici-bas. Elle est semblable à une eau que Nous faisons descendre du ciel; la végétation de la terre se mélange à elle. Puis elle devient de l'herbe desséchée que les vents dispersent. Dieu est certes Puissant en toutes choses !
و اضرب لهم مثل الحيوة الدنيا كماء أنزلنه من السماء فاختلط به نبات الأرض فأصبح هشيما تذروه الريح و كان الله على كل شيء مقتدرا
[22:73] ô hommes ! Un exemple est travaillé, écoutez-le : “Ceux que vous invoquez en dehors de Dieu ne sauraient même pas créer une mouche, quand même ils s'uniraient pour cela. Et si la mouche les dépouillait de quelque chose, ils ne sauraient le lui reprendre. Le solliciteur et le sollicité sont [également] faibles ! ”
يأيها الناس ضرب مثل فاستمعوا له إن الذين تدعون من دون الله لن يخلقوا ذبابا و لو اجتمعوا له و إن يسلبهم الذباب شيءا لا يستنقذوه منه ضعف الطالب و المطلوب
[24:35] Dieu est la Lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe. La lampe est dans un (récipient de) cristal et celui-ci ressemble à un astre de grand éclat; son combustible vient d'un arbre béni : un olivier ni oriental ni occidental dont l'huile semble éclairer sans même que le feu la touche. Lumière sur lumière. Dieu guide vers Sa lumière qui Il veut. Dieu travaille pour les hommes des exemples et Dieu est Omniscient.
الله نور السموت و الأرض مثل نوره كمشكوة فيها مصباح المصباح في زجاجة الزجاجة كأنها كوكب دري يوقد من شجرة مبركة زيتونة لا شرقية و لا غربية يكاد زيتها يضيء و لو لم تمسسه نار نور على نور يهدي الله لنوره من يشاء و يضرب الله الأمثل للناس و الله بكل شيء عليم
[25:9] Vois comment ils travaillent pour toi des exemples ! Ils se sont égarés. Ils ne pourront trouver aucun chemin.
انظر كيف ضربوا لك الأمثل فضلوا فلا يستطيعون سبيلا
[25:39] A tous, cependant, Nous avions travaillé des exemples et Nous les avions tous anéantis d'une façon brutale.
و كلا ضربنا له الأمثل و كلا تبرنا تتبيرا
[29:43] Telles sont les exemples que Nous travaillons pour les gens; cependant, seuls les savants les comprennent.
و تلك الأمثل نضربها للناس و ما يعقلها إلا العلمون
[30:28] Il vous a travaillé un exemple de vous-mêmes : Avez-vous associé vos esclaves à ce que Nous Vous avons attribué en sorte que vous soyez tous égaux [en droit de propriété] et que vous les craignez [autant] que vous vous craignez mutuellement ? C'est ainsi que Nous exposons Nos versets pour des gens qui raisonnent.
ضرب لكم مثلا من أنفسكم هل لكم من ما ملكت أيمنكم من شركاء في ما رزقنكم فأنتم فيه سواء تخافونهم كخيفتكم أنفسكم كذلك نفصل الءايت لقوم يعقلون
[30:58] Et dans ce Coran, Nous avons travaillé, pour les gens, des exemples de toutes sortes. Et si tu leur apportes un prodige, ceux qui ne croient pas diront : “Certes, vous n'êtes que des imposteurs”.
و لقد ضربنا للناس في هذا القرءان من كل مثل و لئن جئتهم بءاية ليقولن الذين كفروا إن أنتم إلا مبطلون
[36:13] Travaille-leur comme exemple les habitants de la cité, quand lui vinrent les envoyés. .
و اضرب لهم مثلا أصحب القرية إذ جاءها المرسلون
[36:78] Il travaille pour Nous un exemple, tandis qu'il oublie sa propre création; il dit : “Qui va redonner la vie à des ossements une fois réduits en poussière ? ”
و ضرب لنا مثلا و نسي خلقه قال من يحي العظم و هي رميم
[39:27] Nous avons, dans ce Coran, travaillé pour les gens des exemples de toutes sortes afin qu'ils se souviennent.
و لقد ضربنا للناس في هذا القرءان من كل مثل لعلهم يتذكرون
[39:29] Dieu a travaillé un exemple un homme appartenant à des associés se querellant à son sujet et un [autre] homme appartenant à un seul homme : sont-ils égaux en exemple ? Louanges à Dieu ! Mais la plupart d'entre eux ne savent pas.
ضرب الله مثلا رجلا فيه شركاء متشكسون و رجلا سلما لرجل هل يستويان مثلا الحمد لله بل أكثرهم لا يعلمون
[43:17] Or, quand on annonce à l'un d'eux (la naissance) d'une semblable de ce qu'il travaille en exemple au Tout Miséricordieux, son visage s'assombrit d'un chagrin profond.
و إذا بشر أحدهم بما ضرب للرحمن مثلا ظل و جهه مسودا و هو كظيم
[43:57] Quand on travaille l'exemple du fils de Marie, ton peuple s'en détourne,
و لما ضرب ابن مريم مثلا إذا قومك منه يصدون
[43:58] en disant : “Nos dieux sont-ils meilleurs, ou bien lui ? ” Ce n'est que par polémique qu'ils te le travaillent comme exemple. Ce sont plutôt des gens chicaniers.
و قالوا ءألهتنا خير أم هو ما ضربوه لك إلا جدلا بل هم قوم خصمون
[47:3] Il en est ainsi parce que ceux qui ont mécru ont suivi le Faux et que ceux qui ont cru ont suivi la Vérité émanant de leur Seigneur. C'est ainsi que Dieu travaille leurs exemples aux gens.
ذلك بأن الذين كفروا اتبعوا البطل و أن الذين ءامنوا اتبعوا الحق من ربهم كذلك يضرب الله للناس أمثلهم
[59:21] Si Nous avions fait descendre ce Coran sur une montage, tu l'aurais vu s'humilier et se fendre par crainte de Dieu. Et ces exemples Nous les travaillons pour les gens afin qu'ils réfléchissent.
لو أنزلنا هذا القرءان على جبل لرأيته خشعا متصدعا من خشية الله و تلك الأمثل نضربها للناس لعلهم يتفكرون
[2:60]Et [rappelez-vous], quand Moïse demanda de l'eau pour désaltérer son peuple, c'est alors que Nous dîmes : “Travaille le rocher avec ton bâton.” Et tout d'un coup, douze sources en jaillirent, et certes, chaque tribu sut où s'abreuver ! - “Mangez et buvez de ce que Dieu vous accorde; et ne semez pas de troubles sur la terre comme des fauteurs de désordre”.
و إذ استسقى موسى لقومه فقلنا اضرب بعصاك الحجر فانفجرت منه اثنتا عشرة عينا قد علم كل أناس مشربهم كلوا و اشربوا من رزق الله و لا تعثوا في الأرض مفسدين
[2:73] Nous dîmes donc : “Travaillez-le avec une partie de la vache”. - Ainsi Dieu ressuscite les morts et vous montre les signes (de Sa puissance) afin que vous raisonniez.
فقلنا اضربوه ببعضها كذلك يحي الله الموتى و يريكم ءايته لعلكم تعقلون
[7:160] Nous les répartîmes en douze tribus, (en douze) communautés. Et Nous révélâmes à Moïse, lorsque son peuple lui demanda de l'eau : “Travaille le rocher avec ton bâton.” Et voilà qu'en jaillirent douze sources. Chaque tribu sut son abreuvoir. Nous les couvrîmes de l'ombre du nuage, et fîmes descendre sur eux la manne et les cailles : “Mangez des bonnes choses que Nous vous avons attribuées.” Et ce n'est pas à Nous qu'ils ont fait du tort, mais c'est à eux même qu'ils en faisaient.
و قطعنهم اثنتي عشرة أسباطا أمما و أوحينا إلى موسى إذ استسقيه قومه أن اضرب بعصاك الحجر فانبجست منه اثنتا عشرة عينا قد علم كل أناس مشربهم و ظللنا عليهم الغمم و أنزلنا عليهم المن و السلوى كلوا من طيبت ما رزقنكم و ما ظلمونا و لكن كانوا أنفسهم يظلمون
[18:11] Alors, Nous avons travaillé sur leurs oreilles (ou consciences), dans la caverne pendant de nombreuses années.
فضربنا على ءاذانهم في الكهف سنين عددا
[20:77] Nous révélâmes à Moïse : “Pars la nuit, à la tête de Mes serviteurs, puis, travaille-leur un passage à sec dans la mer : sans craindre une poursuite et sans éprouver aucune peur”.
و لقد أوحينا إلى موسى أن أسر بعبادي فاضرب لهم طريقا في البحر يبسا لا تخف دركا و لا تخشى
[24:31] Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs beautés que ce qui en paraît et qu'elles travaillent leur voile sur leurs poitrines; et qu'elles ne montrent leurs beautés qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu'elles ne travaillent pas leurs jambes de façon que l'on sache ce qu'elles cachent de leurs beautés. Et repentez-vous tous devant Dieu, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès.
و قل للمؤمنت يغضضن من أبصرهن و يحفظن فروجهن و لا يبدين زينتهن إلا ما ظهر منها و ليضربن بخمرهن على جيوبهن و لا يبدين زينتهن إلا لبعولتهن أو ءابائهن أو ءاباء بعولتهن أو أبنائهن أو أبناء بعولتهن أو إخونهن أو بني إخونهن أو بني أخوتهن أو نسائهن أو ما ملكت أيمنهن أو التبعين غير أولي الإربة من الرجال أو الطفل الذين لم يظهروا على عورت النساء و لا يضربن بأرجلهن ليعلم ما يخفين من زينتهن و توبوا إلى الله جميعا أيه المؤمنون لعلكم تفلحون
[26:63] Alors Nous révélâmes à Moïse : “Travaille la mer de ton bâton ”. Elle se fendit alors, et chaque versant fut comme une énorme montagne.
فأوحينا إلى موسى أن اضرب بعصاك البحر فانفلق فكان كل فرق كالطود العظيم
[38:44] “Et prends dans ta main un faisceau de brindilles, puis travaille avec. Et ne viole pas ton serment”. Oui, Nous l'avons trouvé vraiment endurant. Quel bon serviteur ! Sans cesse il se repentait.
و خذ بيدك ضغثا فاضرب به و لا تحنث إنا وجدنه صابرا نعم العبد إنه أواب
[57:13] Le jour où les hypocrites, hommes et femmes, diront à ceux qui croient : “Attendez que nous empruntions de votre lumières”. Il sera dit : “Revenez en arrière, et cherchez de la lumière”. C'est alors qu’on travailla entre eux une muraille ayant une porte dont l'intérieur contient la miséricorde, et dont la face apparente a devant elle le châtiment
يوم يقول المنفقون و المنفقت للذين ءامنوا انظرونا نقتبس من نوركم قيل ارجعوا و راءكم فالتمسوا نورا فضرب بينهم بسور له باب باطنه فيه الرحمة و ظهره من قبله العذاب
[2:273] Aux nécessiteux qui se sont confinés dans le sentier de Dieu, ne pouvant pas travailler sur terre parcourir le monde, et que l'ignorant croit riches parce qu'ils ont honte de mendier- tu les reconnaîtras à leur aspects - Ils n'importunent personne en mendiant. Et tout ce que vous dépensez de vos biens, Dieu le sait parfaitement.
للفقراء الذين أحصروا في سبيل الله لا يستطيعون ضربا في الأرض يحسبهم الجاهل أغنياء من التعفف تعرفهم بسيمهم لا يسءلون الناس إلحافا و ما تنفقوا من خير فإن الله به عليم
[3:156] ô les croyants ! Ne soyez pas comme ces mécréants qui dirent à propos de leurs frères lorsqu’ils travaillèrent sur terre ou combattirent : “S'ils étaient chez nous, ils ne seraient pas morts, et ils n'auraient pas été tués.” Dieu en fit un sujet de regret dans leurs cœurs. C'est Dieu qui donne la vie et la mort. Et Dieu observe bien ce que vous faites.
يأيها الذين ءامنوا لا تكونوا كالذين كفروا و قالوا لإخونهم إذا ضربوا في الأرض أو كانوا غزى لو كانوا عندنا ما ماتوا و ما قتلوا ليجعل الله ذلك حسرة في قلوبهم و الله يحي و يميت و الله بما تعملون بصير
[4:101] Et quand vous travaillez sur terre, ce n'est pas un péché pour vous de raccourcir la Salat, si vous craignez que les mécréants ne vous mettent à l'épreuve, car les mécréants demeurent pour vous un ennemi déclaré.
و إذا ضربتم في الأرض فليس عليكم جناح أن تقصروا من الصلوة إن خفتم أن يفتنكم الذين كفروا إن الكفرين كانوا لكم عدوا مبينا
[5:106] ô les croyants ! Quand la mort se présente à l'un de vous, le testament sera attesté par deux hommes intègres d'entre vous, ou deux autres, non des vôtres, si vous avez travaillé sur terre et que la mort vous frappe. Vous les retiendrez (les deux témoins), après la Salat, puis, si vous avez des doutes, vous les ferez jurer par Dieu : “Nous ne faisons aucun commerce ou profit avec cela, même s'il s'agit d'un proche, et nous ne cacherons point le témoignage de Dieu. Sinon, nous serions du nombre des pêcheurs”.
يأيها الذين ءامنوا شهدة بينكم إذا حضر أحدكم الموت حين الوصية اثنان ذوا عدل منكم أو ءاخران من غيركم إن أنتم ضربتم في الأرض فأصبتكم مصيبة الموت تحبسونهما من بعد الصلوة فيقسمان بالله إن ارتبتم لا نشتري به ثمنا و لو كان ذا قربى و لا نكتم شهدة الله إنا إذا لمن الءاثمين
[73:20] Ton Seigneur sait, certes, que tu te tiens debout moins de deux tiers de la nuit, ou sa moitié, ou son tiers. De même qu'une partie de ceux qui sont avec toi. Dieu détermine la nuit et le jour. Il sait que vous ne saurez jamais passer toute la nuit en prière. Il a usé envers vous avec indulgence. Récitez donc ce qui [vous] est possible du Coran. Il sait qu'il y aura parmi vous des malades, et d'autres qui travailleront sur terre, en quête de la grâce de Dieu, et d'autres encore qui combattront dans le chemin de Dieu. Récitez-en donc ce qui [vous] sera possible. Accomplissez la Salat, acquittez la Zakat, et faites à Dieu un prêt sincère. Tout bien que vous vous préparez, vous le retrouverez auprès de Dieu, meilleur et plus grand en fait de récompense. Et implorez le pardon de Dieu. Car Dieu est Pardonneur et Très Miséricordieux.
إن ربك يعلم أنك تقوم أدنى من ثلثي اليل و نصفه و ثلثه و طائفة من الذين معك و الله يقدر اليل و النهار علم أن لن تحصوه فتاب عليكم فاقرءوا ما تيسر من القرءان علم أن سيكون منكم مرضى و ءاخرون يضربون في الأرض يبتغون من فضل الله و ءاخرون يقتلون في سبيل الله فاقرءوا ما تيسر منه و أقيموا الصلوة و ءاتوا الزكوة و أقرضوا الله قرضا حسنا و ما تقدموا لأنفسكم من خير تجدوه عند الله هو خيرا و أعظم أجرا و استغفروا الله إن الله غفور رحيم
[2:61] Et quand vous dîtes : "Ô Moïse, nous ne pouvons plus tolérer une seule nourriture. Prie donc ton Seigneur pour qu'Il nous fasse sortir de la terre ce qu'elle fait pousser, de ses légumes, ses concombres, son ail, ses lentilles et ses oignons ! ” - Il vous répondit : “Voulez-vous échanger le meilleur pour le moins bon ? Descendez donc à n'importe quelle ville; vous y trouverez certainement ce que vous demandez ! ”. L'avilissement et la misère furent travaillés sur eux; ils encoururent la colère de Dieu. Cela est parce qu'ils reniaient les révélations de Dieu, et qu'ils tuaient sans droit les prophètes. Cela parce qu'ils désobéissaient et transgressaient.
و إذ قلتم يموسى لن نصبر على طعام وحد فادع لنا ربك يخرج لنا مما تنبت الأرض من بقلها و قثائها و فومها و عدسها و بصلها قال أتستبدلون الذي هو أدنى بالذي هو خير اهبطوا مصرا فإن لكم ما سألتم و ضربت عليهم الذلة و المسكنة و باءو بغضب من الله ذلك بأنهم كانوا يكفرون بءايت الله و يقتلون النبين بغير الحق ذلك بما عصوا و كانوا يعتدون
[3:112] Où qu'ils se trouvent, fut travaillé sur eux l’avilissement, à moins d'un secours providentiel de Dieu ou d'un pacte conclu avec les hommes,. Ils ont encouru la colère de Dieu, et fut travaillé sur eux la misère, pour n'avoir pas cru aux signes de Dieu, et assassiné injustement les prophètes, et aussi pour avoir désobéi et transgressé.
ضربت عليهم الذلة أين ما ثقفوا إلا بحبل من الله و حبل من الناس و باءو بغضب من الله و ضربت عليهم المسكنة ذلك بأنهم كانوا يكفرون بءايت الله و يقتلون الأنبياء بغير حق ذلك بما عصوا و كانوا يعتدون
[4:34] Les hommes sont meneurs par rapport aux les femmes en vertu des faveurs qu’accorda Dieu à une partie d’eux sur une autre et en vertu de ce qu’ils dépensèrent de leur argent alors les correctes sont assujetties et préservent ce qui est absent en vertu de ce que préserva Dieu et celles dont vous craignez l’indiscipline alors avertissez-les et émigrez-les dans les lits et travaillez-les alors si elles vous obéissent alors ne cherchez pas à leur encontre une quelconque voie voici Dieu était élevé grand.
الرجال قومون على النساء بما فضل الله بعضهم على بعض و بما أنفقوا من أمولهم فالصلحت قنتت حفظت للغيب بما حفظ الله و التي تخافون نشوزهن فعظوهن و اهجروهن في المضاجع و اضربوهن فإن أطعنكم فلا تبغوا عليهن سبيلا إن الله كان عليا كبيرا
[4:94] ô les croyants ! Lorsque vous travaillez dans le sentier de Dieu, voyez bien clair (ne vous hâtez pas) et ne dites pas à quiconque vous adresse la paix : “Tu n'es pas croyant”, convoitant les biens de la vie d'ici-bas. Or c'est auprès de Dieu qu'il y a beaucoup de butin. C'est ainsi que vous étiez auparavant; puis Dieu vous a accordé Sa grâce. Voyez donc bien clair. Dieu est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites.
يأيها الذين ءامنوا إذا ضربتم في سبيل الله فتبينوا و لا تقولوا لمن ألقى إليكم السلم لست مؤمنا تبتغون عرض الحيوة الدنيا فعند الله مغانم كثيرة كذلك كنتم من قبل فمن الله عليكم فتبينوا إن الله كان بما تعملون خبيرا
[8:12] Et ton Seigneur révéla aux Anges : “Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter l'effroi dans les cœurs des mécréants. Travaillez donc au-dessus des cous et travaillez tous leurs bouts des doigts.
إذ يوحي ربك إلى الملئكة أني معكم فثبتوا الذين ءامنوا سألقي في قلوب الذين كفروا الرعب فاضربوا فوق الأعناق و اضربوا منهم كل بنان
[8:50] Si tu voyais, lorsque les Anges retiraient les âmes des mécréants, ils travaillent leurs faces et leurs derrières “et goûtez au châtiment du Feu ’’.
و لو ترى إذ يتوفى الذين كفروا الملئكة يضربون وجوههم و أدبرهم و ذوقوا عذاب الحريق
[37:93] Puis il se mit furtivement à les travailler de la droite.
فراغ عليهم ضربا باليمين
[47:4] Lorsque vous rencontrez ceux qui ont mécru alors le travail des cous. Puis, quand vous les avez dominés , enchaînez-les solidement. Ensuite, c'est soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu'à ce que la guerre dépose ses fardeaux. Il en est ainsi, car si Dieu voulait, Il se vengerait Lui-même contre eux, mais c'est pour vous éprouver les uns par les autres. Et ceux qui seront tués dans le chemin de Dieu, Il ne rendra jamais vaines leurs actions.
فإذا لقيتم الذين كفروا فضرب الرقاب حتى إذا أثخنتموهم فشدوا الوثاق فإما منا بعد و إما فداء حتى تضع الحرب أوزارها ذلك و لو يشاء الله لانتصر منهم و لكن ليبلوا بعضكم ببعض و الذين قتلوا في سبيل الله فلن يضل أعملهم
[47:27] Qu'adviendra-t-il d'eux quand les Anges les achèveront, travaillant leurs faces et leurs dos ?
فكيف إذا توفتهم الملئكة يضربون وجوههم و أدبرهم
[43:5] 5. Quoi ! Allons-Nous travailler hors de vous le Rappel pour la raison que vous êtes des gens outranciers ?
أفنضرب عنكم الذكر صفحا أن كنتم قوما مسرفين
[AUTEUR] Auteur lbl- Une critique des ahadith, aux sources de l'islam
[SAYAH] Mansour Sayah - La langue arabe, histoire et controverses
[RASHAD] Rashad Khalifa - Les Annexes du livre "Coran - the Final Testament", traduit de l'Anglais
[ALAJAMI] Dr Al Ajami- Le Coran autorise-t-il aux hommes de battre leurs femmes ?
[AISLAM] Joseph A. Islam- Le Coran ordonne-t-il vraiment de battre les épouses?
[WIKI] Sources internet diverses dont Wikipedia (les informations peuvent changer) - https://fr.wikipedia.org/wiki/Muhammad_Hamidullah