Traduit de l'anglais par DC
Article original : al-salat
Par quran-islam
Le Coran liste plusieurs bénéfices obtenus par ceux accomplissant la salât.
Récite ce qui t’est révélé du Livre et accomplis la Salât. En vérité la Salât préserve de la turpitude et du blâmable. Le rappel de Dieu est certes ce qu’il y a de plus grand. Et Dieu sait ce que vous faites. Coran, 29:45
Glorifie donc Ton Seigneur par Sa louange et sois de ceux qui se prosternent; et adore ton Seigneur jusqu’à ce que te vienne la certitude (la mort). Coran, 15:98-99
Ceux qui récitent le Livre de Dieu, accomplissent la Salât, et dépensent, en secret et en public de ce que Nous leur avons attribué, espèrent ainsi faire un commerce qui ne périra jamais, afin (que Dieu) les récompense pleinement et leur ajoute de Sa grâce. Il est Pardonneur et Reconnaissant. Coran, 35:29-30
Certes, c’est Moi Dieu : point de divinité que Moi. Adore-Moi donc et accomplis la Salât pour te souvenir de Moi. Coran, 20:14
Le premier pré-requis est d’avoir l’intention consciente d’observer la salât ; cela ne peut être le cas si l’on est intoxiqué :
Ô vous qui croyez, n’approchez pas de la Salât alors que vous êtes ivres jusqu’à ce que vous sachiez ce que vous dites, ou en état de pollution, sauf si vous êtes en voyage, jusqu’à ce que vous vous soyez lavés. Si vous êtes malades ou en voyage, ou si l’un de vous revient des toilettes, ou si vous avez touché aux femmes, et que vous ne trouviez pas d’eau, accomplissez le tayammum en ayant recours à une terre pure, et effleurez-en vos visages et vos mains. Dieu est Indulgent, Pardonneur. Coran, 4:43
La salât n’est pas acceptée si l’on est sous l’influence de drogues ou d’alcool. Non pas à cause du péché que cela peut représenter, mais plutôt du fait qu’une personne droguée ou ivre ne sait pas ce qu’elle dit.
Ô vous qui croyez, lorsque vous vous levez pour la Salât, lavez vos visages et vos mains jusqu’aux coudes, et effleurez vos têtes et vos pieds jusqu’aux chevilles. Et si vous êtes en état de pollution, alors purifiez-vous. Et si vous êtes malades ou en voyage, ou si l’un de vous revient des toilettes, ou si vous avez touché aux femmes, et que vous ne trouviez pas d’eau, ayez recours à une terre pure, et effleurez-en vos visages et vos mains. Avec cela, Dieu ne veut vous imposer aucune gêne, mais Il veut vous purifier et compléter Son bienfait sur vous, afin que vous soyez reconnaissants. Coran, 5:6
Les ablutions décrites dans le Coran sont donc composées de 4 étapes simples :
1. se laver le visage,
2. se laver les mains jusqu’aux coudes,
3. passer ses mains mouillées sur sa tête,
4. passer ses mains mouillées sur ses pieds jusqu’aux chevilles.
Ce qui annule les ablutions
Ô vous qui croyez, n’approchez pas de la Salât alors que vous êtes ivres jusqu’à ce que vous sachiez ce que vous dites, ou en état de pollution, sauf si vous êtes en voyage, jusqu’à ce que vous vous soyez lavés. Si vous êtes malades ou en voyage, ou si l’un de vous revient des toilettes, ou si vous avez touché aux femmes, et que vous ne trouviez pas d’eau, accomplissez le tayammum en ayant recours à une terre pure, et effleurez-en vos visages et vos mains. Dieu est Indulgent, Pardonneur. Coran, 4:43
Dis: «En vérité, ma Salât, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Dieu, Seigneur de l’Univers. Coran, 6:162
A Lui nul associé! Et voilà ce qu’il m’a été ordonné, et je suis le premier à me soumettre.» Coran, 6:163
Certes, c’est Moi Dieu : point de divinité que Moi. Adore-Moi donc et accomplis la Salât pour te souvenir de Moi. Coran, 20:14
Selon ces commandements coraniques, les croyants doivent dévouer et dédier leur salât (ainsi que que tous les autres rituels) à Dieu, et uniquement à Dieu. Nous ne devons absolument pas rajouter d’autres noms que Dieu dans notre salât.
Nous t’avons fait descendre le Livre en toute vérité. Adore donc Dieu en Lui vouant un culte exclusif. Coran, 39:2
C’est à Dieu qu’appartient la religion pure. Tandis que ceux qui prennent des protecteurs en dehors de Lui (disent):
«Nous ne les adorons que pour qu’ils nous rapprochent davantage de Dieu». En vérité, Dieu jugera parmi eux sur ce en quoi ils divergent. Dieu ne guide pas celui qui est menteur et grand ingrat. Coran, 39:3
Un autre signe de dévotion envers Dieu est l’humilité dans la salât :
ceux qui sont humbles dans leur Salât, Coran, 23:2
Une des conditions coraniques pour la salât est que tous les croyants doivent se tourner vers la Mosquée Sacrée (Ka'aba) :
Et d’où que tu sortes, tourne ton visage vers la Mosquée sacrée. Et où que vous soyez, tournez-y vos visages, afin que les gens n’aient pas d’argument contre vous, sauf ceux d’entre eux qui sont de vrais injustes. Ne les craignez donc pas; mais craignez-Moi pour que Je parachève Mon bienfait à votre égard, et que vous soyez bien guidés! Coran, 2:150
Le Coran nous donne trois positions devant être observées au cours de la salât : debout, incliné, prosterné.
Et lorsque tu (Mohammad) te trouves parmi eux, et que tu les diriges dans la Salât, qu’un groupe d’entre eux se mette debout en ta compagnie, en gardant leurs armes... Coran, 4:102
...et tenez-vous debout devant Dieu, avec humilité. Coran, 2:238
Mohammad est le Messager de Dieu. Et ceux qui sont avec lui sont durs envers les mécréants, miséricordieux entre eux. Tu les vois inclinés, prosternés, recherchant de Dieu grâce et agrément. Leurs visages sont marqués par la trace laissée par la prosternation... Coran, 48:29
La salât se termine avec la prosternation :
...Puis lorsqu’ils ont terminé la prosternation, qu’ils passent derrière vous et que vienne l’autre groupe, ceux qui n’ont pas encore célébré la Salât. A ceux-ci alors d’accomplir la Salât avec toi, prenant leurs précautions et leurs armes... Coran, 4:102
Ces 3 positions ne sont pas requises en période de peur, d’urgence :
Mais si vous craignez (un grand danger), alors priez en marchant ou sur vos montures. Puis quand vous êtes en sécurité, invoquez Dieu comme Il vous a enseigné ce que vous ne saviez pas. Coran, 2:239
Les paroles devraient venir du Coran
Et récite ce qui t’a été révélé du Livre de ton Seigneur. Nul ne peut changer Ses paroles. Et tu ne trouveras, en dehors de Lui, aucun refuge. Coran, 18:27
Ce verset ne parle pas d’une activité spécifique, ainsi la récitation du Coran peut se faire à n’importe quel moment, y compris dans la salât.
Récite ce qui t’est révélé du Livre et accomplis la Salât. En vérité la Salât préserve de la turpitude et du blâmable. Le rappel de Dieu est certes ce qu’il y a de plus grand. Et Dieu sait ce que vous faites. Coran, 29:45
Ce verset parle de deux activités, la récitation du Coran et la salât. Le fait que Dieu nous parle de ces deux activités dans le même verset est une bonne indication d’utiliser le Coran au cours de la salât.
Mais ils ne sont pas tous pareils. Il est, parmi les gens du Livre, une communauté droite qui, aux heures de la nuit, récite les versets de Dieu en se prosternant. Coran, 3:113
Ce verset va un peu plus loin en nous parlant de personnes droites qui récitent les écritures en se prosternant. Comme la prosternation est une étape de la salât, c’est une indication encore plus forte d’utiliser les écritures (dans notre cas le Coran) au cours de la salât.
Certes, c’est Moi Dieu : point de divinité que Moi. Adore-Moi donc et accomplis la Salât pour te souvenir de Moi. Coran, 20:14
Nous apprenons ici que le but de la salât est de se souvenir de Dieu (zhikr). Le même mot, zhikr, est mentionné dans le verset suivant :
Nous avons mis des voiles sur leurs cœurs, de sorte qu’ils ne le comprennent pas: et dans leurs oreilles, une lourdeur. Et quand tu évoques Ton Seigneur avec le Coran seul, ils tournent le dos par répulsion. Coran, 17:46
(zhikr est le nom, zhakart est le verbe) On nous apprend ici que les vrais croyants se souviennent de Dieu en utilisant le Coran seul. Et puisque le souvenir de Dieu est le but de la salât, alors notre commémoration de Dieu dans la salât ne doit se faire qu’avec le Coran.
Quelles paroles utiliser ?
On doit d’abord préciser qu’excepté les paroles des éléments 2 et 6 (ci-dessous) qui sont mentionnées clairement dans le Coran en rapport avec la Salat (17:111), les autres phrases (ci-dessous) ne sont en aucun cas les seules que nous pouvons utiliser dans notre Salât. On peut prononcer celles-ci et ajouter d’autres paroles du Coran qui glorifient Dieu.
Réciter les paroles ci-dessous au cours de la salât remplit un certain nombre d’objectifs. L’élément 1 (la Fatiha) est la seule sourate du Coran contenant uniquement une prière adressée à Dieu. Les éléments 3 et 4 sont des paroles qui glorifient Dieu et que Dieu nous ordonne de réciter ; les inclure dans la salât ou en-dehors est donc conseillé. Tandis que l’élément 5 comprend l’essence du monothéisme, et doit donc être une déclaration à prononcer le plus souvent possible, donc quoi de mieux que durant notre salât ?
Avant de débuter la salât nous devons chercher refuge auprès de Dieu contre le démon, les mots arabes étant : « A'uzu billahi min As-Shaytan Ar-Rajeem », car nous récitons des paroles Coraniques dans la salât, et que le verset suivant nous indique de chercher refuge auprès de Dieu toutes les fois où nous lisons le Coran:
Lorsque tu lis le Coran, demande la protection de Dieu contre le Diable banni. Coran, 16:98
Et puisqu’on nous ordonne dans le verset 6:162 de dévouer chaque parole de notre Salât au seul nom de Dieu, cette phrase doit être prononcée avant la salât et non au cours de la salât.
Dis: «En vérité, ma Salât, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Dieu, Seigneur de l’Univers. Coran, 6:162
1. Bien qu’il n’y ait aucun ordre spécifique de lire la Fatiha dans la salât, puisque c’est l’ouverture du livre et qu’elle contient exclusivement une prière dédiée à Dieu, elle est parfaite à réciter à l’ouverture de notre salât. De plus, le verset 15:87 nous parle des « sept versets que l’on répète », en référence aux sept versets de la Fatiha, cela appuie le fait de les répéter dans chacune de nos salâts.
En gardant à l’esprit que Dieu nous informe qu’Il ne veut aucune difficulté dans la pratique de notre religion, il convient de lire les passages relativement longs (comme la Fatiha) en position debout plutôt que lors de l’inclinaison ou la prosternation afin de ne pas imposer de fardeau aux malades ou aux personnes âgées.
2. La phrase « Allahu Akbar » est prononcée fréquemment durant la salât selon l’ordre de Dieu de proclamer Sa grandeur, comme en 2:185 et 17:111
3. La phrase « Subhan Rabi Al-Azeem » (Gloire à mon Seigneur le Très Grand), selon 56:74, « Glorifie donc le nom de ton Seigneur, le Très Grand! »
4. La phrase « Subhan Rabi Al-Aala » (Gloire à mon Seigneur le Très Haut), selon 87:1, « Glorifie le nom de ton Seigneur, le Très Haut, »
La glorification de Dieu est encouragée à tout moment et spécialement après la prosternation : « et célèbre Sa gloire, une partie de la nuit et à la suite des prosternations » (50:40).
5. La shahâda (l’attestation de foi) est la déclaration de notre foi monothéiste: « Ashhadu an la illaha ila Allah » (cf. 3:18)
6. Dans les versets 17:110 et 111 nous lisons les paroles suivantes :
Dis: «Invoquez Dieu, ou invoquez le Tout Miséricordieux. Quel que soit le nom par lequel vous l’appelez, Il a les plus beaux noms. Et dans ta Salât, ne récite pas à voix haute; et ne l’y abaisse pas trop, mais cherche le juste milieu entre les deux». Coran, 17:110
Et dis: «Louange à Dieu qui ne S’est jamais attribué d’enfant, qui n’a point d’associé en la royauté et qui n’a jamais eu (besoin) de protecteur contre la moindre faiblesse». Et proclame hautement Sa grandeur.
« Al-Hamdu lillah alazee lam yatakhez waladan, wa lam yakun lahu shareek fee al mulk, wa lam yakun lahu waleyon min al zol » Coran, 17:111
Le verset 110 nous ordonne d’utiliser un ton modéré dans notre salât, puis Dieu nous ordonne : « Et dis: Louange à Dieu... ». Les mots « Et dis » au début du verset 111 indiquent que le sujet est toujours la salât (le sujet du verset 110).
Ainsi nous devons prononcer ces paroles au cours de notre salât.
Il est intéressant de noter que les 3 phrases du verset 111 ont des significations importantes :
– « Louange à Dieu qui ne S’est jamais attribué d’enfant » : ces paroles nous purifient de l’affirmation des Chrétiens qui ont donné un fils à Dieu.
– « qui n’a point d’associé en la royauté » : ces paroles nous purifient des Musulmans qui ont fait de Mohammad un partenaire de Dieu dans tout ce qu’ils disent ou font (Coran, 12:106)
– « qui n’a jamais eu (besoin) de protecteur contre la moindre faiblesse » : ces paroles nous purifient des religieux juifs qui affirment que les mains de Dieu sont liées et qu’Il n’est pas capable de faire certaines choses (Coran, 5:64)
Ainsi, en prononçant ces paroles, et en étant conscient du danger et de la corruption de ces groupes, nous purifions nos âmes et maintenons la pureté de notre religion.
7. Le verset 17:110, cité ci-dessus, nous indique d’invoquer Dieu par n’importe lequel de ses noms.
On peut donc utiliser des formules de glorification telles que « Subhan Rabi Al-Khāliq » (Gloire à mon Seigneur, le Créateur), ou « Al-Hamdu lillah Ar-Razzāq » (Louange à Dieu, Celui qui accorde la subsistance), en utilisant les noms de Dieu que l’on trouve dans le Coran : liste des noms de Dieu.
Terminer la Salat
Puisque la conclusion de la salât faite par les Musulmans aujourd’hui ne se conforme pas aux enseignements coraniques, ce sujet mérite une analyse particulière.
Les Musulmans disent traditionnellement à la fin de leur salât : « As-Salamu alaykum wa Rahmatu Allah wa Barakatu » (Paix sur vous ainsi que la miséricorde et les bienfaits de Dieu). Cette phrase est prononcée deux fois, en tournant la tête à droite puis à gauche.
Mais si l’on réfléchit à la validité de ces paroles, on fait immédiatement face aux questions suivantes :
1. A qui nous adressons-nous quand nous prononçons ces paroles ?
Ce ne peut pas être à Dieu puisqu’on ne peut Lui dire : « que la miséricorde et les bienfaits de Dieu soient sur Vous » ! Certains diront que ces paroles sont adressées aux autres croyants qui prient à nos côtés. Mais cette explication est fausse puisque ces paroles sont aussi prononcées quand ils prient tout seuls !
D’autres disent que ces paroles sont adressées aux deux anges qui enregistrent nos actions. Mais il faut alors se demander pourquoi nous adressons-nous aux anges ? Après tout, notre salât ne leur ait pas dédiée ! Le Coran est très clair sur le fait que la salât ne doit être dédiée qu’à Dieu et personne d’autre:
Dis: «En vérité, ma Salât, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Dieu, Seigneur de l’Univers. Coran, 6:162
Diriger nos paroles dans notre salât à d’autres que Dieu va à l’encontre des enseignements du Coran et doit donc être totalement rejeté.
2. Si ces paroles ne sont pas adressées à Dieu et doivent donc être rejetées, quelles sont alors les phrases à prononcer pour terminer notre salât ? Une nouvelle fois, la réponse se trouve dans le Coran, car il offre une explication à toutes choses (Coran, 16:89). En fait, Dieu nous a donné dans le Coran les paroles exactes à prononcer à la fin de la salât :
Ceux qui croient et font de bonnes œuvres, leur Seigneur les guidera à cause de leur foi. A leurs pieds les ruisseaux couleront dans les Jardins des délices. Coran, 10:9
Là, leur invocation sera «Gloire à Toi, O Dieu», et leur salutation: «Salâm», (Paix!) et la fin de leur invocation: «Louange à Dieu, Seigneur de l’Univers». Coran, 10:10
Ces versets parlent des croyants qui seront récompensés dans les jardins du paradis. Nous apprenons que les dernières paroles de leurs prières sont « Al-Hamdu lillah Rabi Al-Alameen » (Louange à Dieu, Seigneur de l’Univers). Il est donc totalement logique de suivre leur exemple et de terminer nos prières en louant Dieu le Très-Haut, plutôt qu’en saluant les anges !
Chaque prière doit être effectuée en son temps :
Quand vous avez accompli la Salât, invoquez le nom de Dieu, debout, assis ou couchés sur vos côtés. Puis lorsque vous êtes en sécurité, accomplissez la Salât (normalement), car la Salât demeure, pour les croyants, une prescription, à des temps déterminés. Coran, 4:103
Il convient donc de rechercher dans le Coran les moments exacts de chaque prière.
Les noms de ces prières apparaissent dans le verset suivant :
O vous qui avez-cru! Que les esclaves que vous possédez vous demandent permission avant d’entrer, ainsi que ceux des vôtres qui n’ont pas encore atteint la puberté, à trois moments: avant la Salât al-Fajr, à midi quand vous enlevez vos vêtements, ainsi qu’après la Salât al-'Isha; trois occasions de vous dévêtir. En dehors de ces moments, nul reproche ni à vous ni à eux d’aller et venir, les uns chez les autres. C’est ainsi que Dieu vous expose clairement Ses versets, et Dieu est Omniscient et Sage. Coran, 24:58
Les moments de ces prières sont indiqués dans le verset suivant :
Et accomplis la Salât aux deux extrémités du jour, proches de la nuit. Les bonnes œuvres dissipent les mauvaises. Cela est une exhortation pour ceux qui réfléchissent. Coran, 11:114
Les « extrémités du jour » (tarafayi alnnahari) correspondent au lever et au coucher du soleil. Mais cela est insuffisant pour connaître le moment des salâts en question, car le lever et le coucher du soleil sont des évènements qui durent moins de deux minutes. D’où l’ajout des mots « wa zulafan min al-layl ».
Plusieurs interprétations ont été données pour les mots « zulafan min al-layl ». Les plus courantes sont « à certaines heures de la nuit » ou « durant la nuit ». Mais ces interprétations ne sont pas précises et ne correspondent pas à l’usage coranique du mot « zulafan ».
La racine du mot « zulafan » est « zulfa ». Le mot « zulfa » est utilisé dans le Coran pour signifier « la proximité » ou « proche de » comme dans :
C’est à Dieu qu’appartient la religion pure. Tandis que ceux qui prennent des protecteurs en dehors de Lui (disent):
«Nous ne les adorons que pour qu’ils nous rapprochent davantage de Dieu». En vérité, Dieu jugera parmi eux sur ce en quoi ils divergent. Dieu ne guide pas celui qui est menteur et grand ingrat. Coran, 39:3
Par conséquent, la phrase « zulafan min al-layl » signifie les moments de la nuit « proches ». La question évidente est : proche de quoi ? Rien ne peut être décrit comme « proche » en termes absolus. Le mot « proche » ne peut avoir de signification qu’avec un point de référence. Par exemple, on ne peut pas dire « ma maison est proche », mais « ma maison est proche de l’école ». Maintenant, relisons le verset 11:114 et voyons ce que Dieu veut dire par « proche » ; les seuls autres points de référence donnés dans le verset sont « les extrémités du jour », qui sont le lever et le coucher du soleil. Donc, les mots « zulafan min al-layl » ne peut que désigner les moments de la nuit proches du lever et du coucher du soleil. Il devient donc évident que les parties de la nuit qui sont proches du lever du soleil correspondent à la période de Fajr (l’aube), c’est-à-dire l’heure (environ) avant le lever du soleil durant laquelle la lumière du soleil apparaît dans le ciel. De la même manière, la partie de la nuit qui est proche du coucher du soleil correspond à la période de 'Isha (soir), c’est-à-dire l’heure (environ) après le coucher du soleil durant laquelle il y a encore de la lumière dans le ciel.
En conclusion, le verset 11:114 ne parle que de deux salâts, et définit la période de ces deux salâts : les parties de la nuit précédant le lever du soleil et suivant le coucher du soleil.
Note : « zulfa » est également utilisé en 26:90 (« On rapprochera alors le Paradis pour les pieux »), 67:27 (« Puis, quand ils verront (le châtiment) de près... ») et 50:31 (« Le Paradis est amené proche de ceux qui se prémunissent, et non pas loin (ba'îd) »). Dans ce dernier verset Dieu utilise le mot zulfa suivi par son contraire pour confirmer le sens. Nous savons que le mot « ba'îd » signifie loin, donc le mot qui est utilisé comme son contraire dans le même verset et qui est Zulfa ne peut que signifier PROCHE.
La troisième salât mentionnée dans le Coran est la salât al-Wusta :
Soyez assidus aux Salâts, et à la Salât al-Wusta, et tenez-vous devant Dieu avec dévotion. Coran, 2:238
Le mot « wusta » (2:238) est un dérivé du mot « wasat » qui signifie milieu. Les mots « as-salât al-Wusta » signifient donc « la salât médiane ». Tout comme le mot « zulufan » (proche) du verset 11:114, et le fait qu’il ne pouvait avoir de signification qu’en relation avec un point de référence, le mot « wusta » ne peut pas avoir de signification de manière absolue. Pour être décrite comme « médiane », il faut deux points de référence, et les seuls points de référence donnés dans le Coran en connexion avec la salât sont le lever et le coucher du soleil (les « extrémités du jour » du verset 11:114). Donc la salât médiane débute lorsque le soleil est à mi-chemin entre le lever et le coucher, donc à midi.
La période exacte de la prière médiane (salât al-wusta) est donnée dans le verset 17:78 :
Accomplis la Salât au déclin du soleil jusqu’à l’obscurité de la nuit, et (fais) aussi la Lecture à l’aube, car la Lecture à l’aube a des témoins. Coran, 17:78
La période commence à midi quand le soleil commence à descendre de son point le plus élevé (« duluk as-shams ») et se termine lorsque l’obscurité de la nuit débute (« ghasaq al-layl »), c’est-à-dire au coucher du soleil. C’est le moment où la période de la salât al-wusta se termine. (pour plus d’explications sur « duluk » et « ghasaq » lire : Le ‘duluk’ dusoleil (verset 17:78))
– Certains affirment que le mot « zahira » dans le verset 24:58 fait référence à la salât qu’ils appellent du même nom (salât az-zohr). Mais si on regarde en détail ce verset, on voit que le mot « salât » n’est utilisé que pour deux salâts (Fajr et 'Isha), et que Dieu ne parle que du moment de la journée appelé zahira. S’il y avait une salât appelée salât az-zohr, ne devrions-nous pas lire les mots « salât az-Zahira/Zohr » dans le verset 24:58, de la même manière que Dieu a mentionné salât al-Fajr et salât al-'Isha par leurs noms
– Certains ont également essayé de manipuler différents versets coraniques qui parlent de la période de « 'Asr » (l’après-midi) comme 103:1, mais une nouvelle fois si on lit le verset on ne trouve aucune mention du mot salât. 'Asr n’est qu’une période de temps à laquelle Dieu fait référence. Le Coran parle aussi d’autres périodes de la journée comme « duha » (le matin) dans le verset 93:1, mais ici aussi aucune référence à une salât n’est faite.
– Une autre manipulation est faite par certains en changeant la signification du mot coranique « tasbeeh » (glorification) pour désigner la salât. Le Coran nous invite à glorifier Dieu à différents moments de la journée (voir: quand glorifier Dieu). L’acte de « tasbeeh » est différent de l’acte de la salât. Le tasbeeh (glorifier Dieu) peut se faire à n’importe quel moment et n’a pas de pré-requis, tandis que la salât s’effectue à des moments spécifiques et suivant des règles précises comme les ablutions, se tourner vers la Qibla etc.
– Certains affirment que le mot Wusta du verset 2:238 signifie « meilleure », et ne désigne pas une salât. Mais cette affirmation est incorrecte car si l’on dit qu’une salât est « meilleure » que les autres alors on doit se demander pourquoi est-elle meilleure ? Et quelle salât est meilleure que les autres ? Et si une salât est meilleure, est-ce que les autres ne sont pas bonnes ? Leur traduction du verset 2:238 : « observez la prière et n’oubliez pas la meilleure de ces prières », est absurde. Si l’on suit les règles de la salât telles que décrites par le Coran : les ablutions, la qibla, se tenir debout avec respect devant Dieu, ne commémorer que Dieu au cours de l’inclinaison et de la prosternation en utilisant les paroles du Coran, alors il n’y a pas de meilleure salât. Si l’on manque une de ces règles, alors notre salât n’est pas valide. En d’autres mots, il ne peut y avoir de « meilleure » salât, soit la salat est correcte soit elle est incorrecte.
– Dans le même verset (2:238) Dieu dit « observez les Salawaat », le mot « salawaat » est le pluriel de salât, mais ce qui est important est qu’il existe en Arabe un mot différent pour désigner deux choses que si nous parlons de plus que deux choses.
En Français, si nous disons « les garçons » cela peut vouloir désigner deux garçons ou plus que deux garçons, mais en Arabe, le mot sera différent si nous parlons de deux choses, que si nous parlons de 3 ou plus de choses. Nous avons donc, concernant le mot salât :
salat = 1 prière
salatayn = 2 prières
salawaat = n’importe quel nombre de prières supérieur à deux
Le mot utilisé dans le verset 2:238 est « salawaat » ; s’il n’y avait que 2 salâts par jour, Dieu aurait dit « as-salatayn ».
– Ceux qui insistent encore pour dire qu’il n’y a que 2 salât par jours, disent que Dieu a utilisé le mot salawaat (plus que 2 prières) car Il parle de toutes les prières que l’on fait dans sa vie, pas uniquement celles que l’on fait en un jour. Mais ceci est également faux. Quand Dieu parle de toutes les prières que nous faisons, Il dit « As-Salât ». Le mot « As-Salât » est le singulier, mais ce mot est utilisé pour désigner le concept général de la prière. Voici quelques exemples :
Et accomplissez la Salât et acquittez la Zakât. Et tout ce que vous avancez de bien pour vous-mêmes, vous le retrouverez auprès de Dieu, car Dieu voit parfaitement ce que vous faites. Coran, 2:110
Dis à Mes serviteurs qui ont cru, qu’ils accomplissent la Salât et qu’ils dépensent (dans le bien) en secret et en public de ce que Nous leur avons attribué, avant que vienne le jour où il n’y a ni rachat ni amitié. Coran, 14:31
Il est évident que dans ces versets coraniques Dieu ne nous commande pas de n’observer qu’une seule prière, mais plutôt toutes nos prières, c’est-à-dire qu’Il parle du concept de la salât en général, et le mot utilisé est « As-Salât » (singulier).
Par conséquent, si Dieu avait voulu parler du concept des prières en général, Il aurait utilisé le mot « As-Salât » et non « as-salawaat » (dans le verset 2:238). L’usage délibéré du mot « as-salawaat » confirme que Dieu parle des prières que nous devons observer en un jour, et le pluriel « as-salawaat » confirme qu’il y a plus que deux prières.
Cela prouve encore que le mot Wusta du verset 2:238 est un nom de salât, et non la description d’une meilleure salât.
Certains affirment que le mot salât dans le Coran ne désigne pas un rituel physique.
Le nombre de prières dans la Torah
En totale harmonie avec le concept des trois prières quotidiennes, nous trouvons que ces trois prières sont aussi confirmées dans la Torah :
L’Ancien Testament contient au moins trois versets faisant référence aux temps des prières. Même si nous ne pouvons faire confiance aux traductions de la Bible, il est frappant de voir la cohérence des passages concernant les Prières avec les trois prières coraniques :
« Pour moi, je crie vers Dieu, et Yahweh me sauvera. Le soir, le matin, au milieu du jour, je me plains, je gémis, et il entendra ma voix. » (Psaumes 55:17-18) (« crier » vers Dieu signifie prier avec passion, implorer Dieu)
« Après le départ du garçon, David se leva du côté du midi, puis se jeta le visage contre terre et se prosterna trois fois. Les deux amis s’embrassèrent et pleurèrent ensemble, David surtout fondit en larmes. » (1 Samuel 20:41)
« Lorsque Daniel sut que le décret était écrit, il se retira dans sa maison, où les fenêtres de la chambre supérieure étaient ouvertes dans la direction de Jérusalem; et trois fois le jour il se mettait à genoux, il priait, et il louait son Dieu, comme il le faisait auparavant. » (Daniel 6:10)
Notez comment le premier verset (Psaumes) donne les moments exacts des 3 prières, comme confirmé par le Coran (matin, midi, soir).
Et lorsque vous faites l’appel à la Salât, ils la prennent en raillerie et jeu. C’est qu’ils sont des gens qui ne raisonnent point. Coran, 5:58
O vous qui avez cru! Quand on appelle à la Salât du jour du Vendredi, accourez à l’invocation de et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur pour vous, si vous saviez! Coran, 62:9
Et Nous révélâmes à Moïse et à son frère: «Prenez pour votre peuple des maisons en Egypte, faites de vos maisons un lieu de prière et soyez assidus dans la prière. Et fais la bonne annonce aux croyants». Coran, 10:87
Quand vous parcourez la terre, aucune faute ne vous sera imputée de raccourcir la Salât, si vous craignez que ceux qui dénient ne vous troublent. Les dénégateurs sont pour vous un ennemi manifeste. Coran, 4:101
En cas de danger, priez en marchant ou sur votre monture. Puis, une fois en sécurité, rappelez-vous Dieu comme Il vous a enseigné ce que vous ne saviez pas. Coran, 2:239
Source : quran-islam.org