Par quran-islam.
Certaines personnes ont déclaré que le "khamr" (les substances intoxicantes comme l'alcool, les drogues...) n'a pas été complètement interdit dans le Coran, mais seulement découragé. D'autres, principalement les partisans des hadiths, affirment que l'alcool a été interdit progressivement.
Cet article a pour but de présenter les preuves coraniques qui interdisent catégoriquement les boissons enivrantes (et toutes les substances intoxicantes), et que la Loi de Dieu est donnée de manière catégorique, et non par étapes.
Exemple :
1. Tous les hommes sont mortels.
2. Socrate est un homme.
Conclusion:
3. Socrate est mortel
Concernant l'interdiction des substances intoxicantes, nous lisons les deux propositions suivantes :
1. "Dis : "Mon Seigneur n'a interdit que les infamies, apparentes ou cachées, le péché, l'agression sans droit, d'associer à Dieu ce dont Il n'a fait descendre aucun argument, et de dire sur Dieu ce que vous ne savez pas" (7:33)
2. "Ils t'interrogent sur les substances intoxicantes et les jeux d'argent. Dis : "Dans les deux il y a un grand péché ("ithm") et des bienfaits pour les gens, et leur péché est plus grand que leurs avantages" (2:219)
Conclusion :
3. Les substances intoxicantes, qui mènent au "ithm" (péché), sont par définition interdites par Dieu puisque tous les péchés sont interdits par Dieu.
En revanche, quand des substances toxiques sont utilisées de telle manière à faire du bien, sans mener au péché, alors elles ne sont pas interdites (comme l'utilisation d'alcool en médecine, en chirurgie, dans des médicaments etc.). Cela est confirmé par le fait que Dieu dise qu'il y a aussi des bénéfices pour les gens dans ces substances intoxicantes. Dieu ne dirait pas qu'il y a des bénéfices pour les gens si ces bénéfices étaient interdits.
Le verset 5:90 nous donne plus de détails sur la raison qui fait que les substances intoxicantes mènent au péché : car c'est l’œuvre du diable. Le verset 5:91 nous explique que le diable veut ainsi jeter l'animosité et la haine entre les gens, et les distraire de la commémoration de Dieu :
Ainsi, ce sont ces utilisations coupables de substances intoxicantes, qui contiennent un péché ("ithm"), qui sont interdites. Évidemment, si ces substances sont utilisées en chirurgie, ou dans des médicaments, cela ne jette pas l'animosité ou la haine entre les gens, mais cela les aide, et dans ce cas elles ne sont pas interdites.
On sait que la consommation d'alcool était également interdite dans les Écritures précédentes, et pas seulement avec l'avènement du Coran. Dans la Bible nous lisons :
"Maintenant prends bien garde, ne bois ni vin ni liqueur forte, et ne mange rien d'impur. " (Juges, 13:4)
"Le vin est moqueur, la boisson forte est tumultueuse, et quiconque s'y égare n'est pas sage. (Proverbes, 20:1)
"A qui est : malheur à moi? à qui est : hélas? à qui les débats? à qui le bruit? à qui les blessures sans cause? à qui la rougeur des yeux? Pour ceux qui s'attardent auprès du vin, Pour ceux qui vont déguster du vin mêlé. Ne regarde point le vin quand il se montre rouge, et quand il donne sa couleur dans la coupe, et qu'il coule droit." (Proverbes, 23:29-31)
(et également : Nombres, 6:3, Deutéronome, 29:6)
Certaines personnes utilisent le verset 4:43 pour affirmer que l'interdiction de la consommation d'alcool s'est faite de manière progressive :
Quelle est la véritable signification de ce verset ?
Ce verset nous donne les deux cas où la prière (salât) est interdite :
- si l'on ne comprend pas ce que l'on dit
- si l'on est en état d'impuretés majeures
Une personne commettant un péché a toujours l'obligation de pratiquer la salât. Si par exemple, une personne vole de l'argent, ou commet l'adultère, ou même tue... elle devra toujours observer la salât. Pourquoi est-ce que quelqu'un devrait s'arrêter d'adorer son Créateur ? Si les pécheurs ne pouvaient pas adorer Dieu, alors personne ne pourrait, car nous sommes tous des pécheurs.
MAIS la salât est interdite quand la personne est intoxiquée, non pas parce que l'intoxication est un péché plus grave que l'adultère ou le meurtre, mais parce qu'une personne intoxiquée ne sait pas ce qu'elle dit, donc il est inutile pour elle de se mettre debout devant Dieu et de Le glorifier dans la salât. Bien sûr, une personne intoxiquée devra toujours répondre de son péché. Mais, contrairement à une personne qui aurait commis un autre péché (comme un vol), elle sera interdite de prière. Quelqu'un qui vole, ou qui commet un autre péché, est toujours capable de comprendre ce qu'il dit, alors qu'une personne intoxiquée ne le peut pas.
Les mots "jusqu'à ce que vous compreniez ce que vous dites" confirment que le sujet n'a rien à voir avec l'interdiction de l'alcool par étapes, mais plutôt qu'il concerne l'interdiction de la prière durant la période de temps où la personne est intoxiquée.
Enfin, si l'interdiction s'était faite progressivement, pourquoi celle-ci ne s'appliquerait qu'aux hommes de l'époque ? Ceux qui vivaient du temps du Prophète et qui découvraient le Coran au fur et à mesure de sa révélation auraient pu abandonner l'alcool progressivement ? Mais alors qu'en est-il aujourd'hui quand des personnes se convertissent à l'Islam ? Devraient-elles abandonner l'alcool progressivement ? Si oui, sur quelle période ? De quelle manière ?
Nous ne trouvons dans le Coran aucune réponse à ces questions. Et nous avons déjà cité le verset 33:62 qui explique que la Loi de Dieu est constante. Ainsi, l'interdiction de l'alcool est bien un ordre décrété spécifiquement par Dieu, qui s'applique instantanément pour tous les Musulmans, dès qu'ils entrent en Islam.
Source : quran-islam.org